Women’s rights policy has emerged in recent years as a policy of gender equality. The aim is not to acknowledge specific rights for women but, on the contrary, to put an end to discrimination against them, with a view to establishing an egalitarian society. In Morocco, a country which, since the adoption of the 2011 Constitution, refers to a neutral universal citizenship, the New Development Model (2018 – 2021), drafted with a view to meeting the needs of the new Moroccan society, is perceived from the viewpoint of women’s rights as a form of Copernican revolution, as it insists on female emancipation and gender equality with a view to ensuring real gender equality. Nevertheless, there are still legal and societal limitations that require special attention. Over the last twenty years, Morocco has made significant progress in the way women are considered, both within the family and in professional and community life, in line with the important societal transitions that have taken place, which have seen contemporary Moroccan society move from a traditional patriarchal structure that discriminates against women, to a more nucleated and urbanised family organisation, in which women have been empowered both politically and economically. However, despite the adoption by women of first-generation rights (civil and political rights), now guaranteed by the 2011 Fundamental Charter, the conquest of second generation rights, which refer to economic and social rights, capable of ensuring social justice and the defence of the rights of the most vulnerable, remains an unfinished quest. Beyond legislation, attitudes that are resistant to women’s emancipation have a strong hold. This state of affairs has prompted the Special Commission on the New Development Model (CSNMD) to devote an entire section to the role and place of Moroccan women in contemporary Morocco. / La politique en faveur des droits des femmes s’est imposée durant les dernières années comme une politique de l’égalité entre les sexes. Il ne s’agit pas de reconnaître des droits spécifiques aux femmes mais, au contraire, de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes, dans la perspective d’établir une société égalitaire. Au Maroc, pays qui, depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se réfère à un universel neutre de la citoyenneté, le Nouveau Modèle de Développement (2018 – 2021), élaboré dans la perspective de répondre aux besoins de la nouvelle société marocaine, est perçu au regard du droit des femmes comme une forme de révolution copernicienne, tellement il insiste sur l’émancipation féminine et l’égalité des genres en vue d’assurer l’égalité réelle entre les sexes. Néanmoins, des limites d’ordres juridique et sociétale qui perdurent, exigent une attention particulière. Durant les vingt dernières années, le Maroc a réalisé d’importants progrès dans la façon dont les femmes doivent être considérées, au sein de la famille comme dans les espaces de vie professionnelle et collective, en amont avec les importantes transitions sociétales amorcées, qui virent la société marocaine contemporaine passer d’une structure traditionnelle de nature patriarcale favorisant la discrimination à l’égard des femmes, vers une organisation familiale davantage nucléarisée et urbanisée, dans laquelle les femmes sont parvenues à s’autonomiser, aussi bien politiquement qu’économiquement. Cependant, et malgré l’appropriation par les femmes des droits de la première génération (droits civils et politiques), aujourd’hui garantis par la Charte fondamentale de 2011, la conquête des droits de la deuxième génération, qui font référence aux droits économiques et sociaux, en mesure d’assurer la justice sociale et la défense des droits des plus vulnérables, demeure une quête inachevée. Au-delà de la législation, les mentalités réfractaires à l’émancipation des femmes ont la peau dure. Cet état de fait a poussé la Commission spéciale sur le Nouveau Modèle de Développement (CSNMD) à consacrer tout un axe au rôle et la place des citoyennes marocaines dans le Maroc contemporain.