Oil-rich African countries are facing both the shock of the COVID-19 pandemic and the collapse of oil prices, which exposes them to many vulnerabilities. The situation is all the more alarming given that most of these countries have not yet recovered from the oil shock of 2014. This new crisis is therefore exacerbating an already difficult economic situation. As a result, the terms of trade in these countries are likely to deteriorate, leading to a reduction in export earnings and a widening of current account and state budget deficits. In addition, as a result of the tightening of global financial conditions, investment flows to these countries are likely to be reduced, thereby limiting their ability to finance the expenditure needed to manage the health crisis and sustain growth. In addition to the fiscal and monetary consequences, deferrals of many oil projects can lead to a loss of significant investment. The political response of African oil countries to COVID-19 must necessarily be differentiated by country. Of course, the priority remains to increase spending to contain the spread of the virus and to use fiscal, monetary and financial policies to protect vulnerable groups, mitigate economic losses and support recovery. However, these measures must be adapted to reflect both the structural characteristics of African oil economies and the particular constraints they face./ Les pays africains riches en pétrole sont confrontés, à la fois au choc de la pandémie de Covid-19 et à l’effondrement des prix du pétrole, ce qui les expose à de nombreuses vulnérabilités. La situation est d’autant plus alarmante, vu que la plupart de ces pays ne se sont pas encore remis du choc pétrolier de 2014. Cette nouvelle crise aggrave, donc, une situation économique déjà difficile. Les termes de l’échange de ces pays risquent, ainsi, de se détériorer, entraînant une réduction des recettes d’exportation et une aggravation des déficits des comptes courants et du budget de l’Etat. En outre, suite au resserrement des conditions financières mondiales, les flux d’investissement vers ces pays risquent de se réduire, ce qui limite, ainsi, leur capacité à financer les dépenses nécessaires pour gérer la crise sanitaire et soutenir la croissance. Outre les conséquences budgétaires et monétaires, des reports de nombreux projets pétroliers peuvent conduire à une perte d’investissements importants. La réponse politique des pays pétroliers africains au Covid-19 doit nécessairement être différenciée par pays. Bien évidemment, la priorité demeure d’augmenter les dépenses afin de contenir la propagation du virus et d’utiliser les politiques budgétaires, monétaires et financières pour protéger les groupes vulnérables, atténuer les pertes économiques et soutenir la reprise. Mais, il faut adapter ces mesures de telle sorte à refléter, aussi bien les caractéristiques structurelles des économies africaines pétrolières que les contraintes particulières auxquelles elles sont confrontées.