COVID-19 has become an economic shock for many countries, requiring response strategies to limit its consequences. To contain the spread of the pandemic, Senegal has instituted a state of emergency, with a ban on intercity transport, a curfew from 8:00 p.m. to 6:00 a.m. and the closure of borders. These measures have turned into real constraints for economic production systems, particularly artisanal fishing. In keeping with its mission to monitor the future, the IPAR has initiated several studies on the “effects of COVID-19 on Senegal’s key economic sectors,” including artisanal fishing (AF), to which this report is devoted. The study on “Artisanal fisheries and the challenges of Covid-19 in Senegal” took shape around the following research question: how could the production and distribution chains of fisheries products be affected by Covid-19? Artisanal fisheries systems depend on a set of conditions for their functioning, notably the free movement of fishermen in Senegalese maritime waters, access to landing centers, and the fluidity of inter-regional, inter-territorial and airport transport systems. The measures taken to mitigate the health crisis in Senegal disrupted the functioning of these production and distribution systems. The disruptions observed in the production systems are related to the disruption of working hours, problems of access to fishing areas, the reduction of fishing time, the restriction of freedoms and opportunities of the fisherman and the relative decline in catches. In addition to these problems, there is the disruption of the distribution chain due to the slowdown in the national and sub-regional marketing of fish products. The results of the study have shown the absence of strategies to support artisanal fisheries actors by the State. They expected the State to provide concerted support for the sustainability of the sector or, at the very least, to provide one-time financial support for a rebound in the sector. These research results have made it possible to issue a few recommendations for the attention of state and professional stakeholders in the fisheries sector. / La covid-19 s’est transformée en un choc économique dans beaucoup de pays faisant appel à des stratégies de riposte pour limiter ses conséquences. Pour endiguer la propagation de la pandémie, le Sénégal a instauré l’Etat d’urgence, avec l’interdiction des transports interurbains, un couvre-feu de 20h à 6h1 et la fermeture des frontières. Ces mesures se sont transformées en de véritables contraintes pour les systèmes productifs économiques, notamment la pêche artisanale. Fidèle à sa mission de veille prospective, l’IPAR a initié une multitude d’études sur les « effets de la COVID-19 sur les secteurs économiques clés du Sénégal », notamment la pêche artisanale (PA) à laquelle le présent rapport est consacré. L’étude sur « La pêche artisanale face aux défis de la Covid-19 au Sénégal » a pris forme autour de la question de recherche suivante : comment les chaînes de production et de distribution des produits halieutiques pourraient être affectées par la Covid-19 ? Les systèmes de pêche artisanaux sont tributaires, dans le cadre de leur fonctionnement, d’un ensemble de conditions notamment la libre circulation des pêcheurs dans les eaux maritimes sénégalaises, l’accès aux centres de débarquement, la fluidité des systèmes de transports inter-régionaux, interterritoriaux et aéroportuaires. Les mesures d’atténuation du choc sanitaire au Sénégal ont eu la particularité de bouleverser le fonctionnement de ces systèmes de production et de distribution. Les bouleversements observés dans les systèmes productifs sont relatifs aux perturbations des heures de travail, aux problèmes d’accès aux zones de pêche, à la réduction du temps de pêche, à la restriction des libertés et opportunités du pêcheur et la baisse relative des prises. A ces problèmes, s’ajoutent la perturbation de la chaîne de distribution relative au ralentissement du mareyage national et sous-régional des produits halieutiques. Le retrait des banabanas et clients de la chaîne de mareyage et le gel des exportations ont grandement contribué à ces dérèglements. Par conséquent, les acteurs de la PA (pêcheurs, mareyeurs, transformatrices) ont dû faire face à de véritables contraintes financières. L’absence quasiment de banabanas, de la clientèle dans les circuits de distribution et le gel des exportations auraient fortement affecté la situation financière des acteurs de la PA. Le retour sur investissement des acteurs est ainsi très incertain. Certains ont été même contraints d’aller en chômage technique. Considérant ces bouleversements, quelle a été la place de ces acteurs ou plus globalement de la PA dans le programme de résilience économique et sociale édicté par le Sénégal ? Les résultats de l’étude ont montré l’absence de stratégies d’accompagnent de l’Etat aux acteurs de la pêche artisanale. De l’Etat, ils attendaient un appui concerté pour une durabilité du secteur ou à la limite un appui financier ponctuel pour un rebondissement du secteur. Ces résultats de recherche ont permis d’émettre quelques recommandations à l’attention des acteurs étatiques et professionnels.