This paper argues that the crisis in Cabo Delgado, while cast in terms of the incendiary rhetoric of armed religious extremism, in actual fact has its origins in systemic neglect and regional inequalities that plague this ‘forgotten’ northern portion of Mozambique. The onset of a resource scramble has introduced an influx of economic migrants, spurred on elite rent-seeking with multinationals and as a consequence further marginalized local communities. In this context, Mozambique’s own self-styled ‘Al Shabaab’, as it was initially called, and the government’s inept security crackdown, have further prepared the ground for localized grievances to deepen into longstanding structural problems. Without a strong coordinated national, regional, and international response, this crisis is continue to threaten stability in Mozambique and is likely to spill over into neighboring countries. / Cet article soutient que la crise de Cabo Delgado, bien que présentée sous l’angle de la rhétorique incendiaire de l’extrémisme religieux armé, trouve en réalité ses origines dans la négligence systémique et les inégalités régionales qui frappent cette partie nord « oubliée » du Mozambique. La ruée vers les ressources a entraîné un afflux de migrants économiques, stimulé la recherche de rentes par les élites aux côtés des multinationales et, par conséquent, marginalisé encore davantage les communautés locales. Dans ce contexte, le groupe mozambicain autoproclamé « Al Shabab », tel qu’il a été initialement dénommé, et la répression inepte du gouvernement au nom de la sécurité, ont préparé le terrain pour que les griefs localisés se transforment en problèmes structurels de longue date. Sans une réponse forte et coordonnée aux niveaux national, régional et international, cette crise continue de menacer la stabilité du Mozambique et risque de déborder sur les pays voisins.