Working Paper

Dernier Refuge ou Presqu’île D’opportunités? Démographie et Conditions de vie à Adjahui-Coubé, un Habitat Spontané à Abidjan / Last Refuge or Island of Opportunity? Demography and Living Conditions in Adjahui-Coubé, a Spontaneous Settlement in Abidjan

This research report summarises findings from an ethnographic census, interviews and observations on an Ebrié village within the metropolis of Abidjan, which has undergone a process of rapid, unplanned and irreversible urbanisation since 2012. The study estimates the population number in mid-2018 to stand at 60 000 inhabitants minimum. The visual, qualitative and quantitative data set includes the documentation of 52 courtyards and 591 housing units. The main driver of spontaneous urbanisation in the beginning was finding any housing after having been forcefully evicted from the former place of residence. Many of these people originated from families who had migrated to the Côte d´Ivoire from ECOWAS. In a second phase, the population became more Ivorian including many poor families and young people who were excluded from rental housing in precarious quarters of Abidjan because of decreased availability and affordability. Finally, the purchasing power of the growing population and the construction boom became economic pull factors to the village. The report documents the evolution of the settlement within its historical, legal and political context and analyses living conditions and some strategies of the inhabitants and authorities. / Ce rapport de recherche résume les résultats de l’enquête auprès d´un village Ebrié dans la métropole d’Abidjan, qui connaît depuis 2012 un processus d’urbanisation rapide, non planifié et irréversible. L’étude estime la population au milieu de l´année 2018 serait de 60 000 habitants au minimum. Nous avons observé de façon qualitative et quantitative l’intérieur de 52 cours communes qui comportaient 591 logements. Au début le principal facteur à l’origine de cette urbanisation spontanée était dû à l´expulsion de leur ancien lieu de résidence. Un grand nombre des personnes provenait de familles qui avaient émigré des autres pays de CEDEAO vers la Côte d’Ivoire. Dans une deuxième phase, la population résidente est devenue plus ivoirienne, notamment de nombreuses familles pauvres et des jeunes qui étaient exclus des marchés locatifs dans les quartiers précaires parce que les logements là-bas n´étaient ni disponibles, ni abordables. Enfin, l’accroissement d’achat de la population et le boom de la construction sont devenus des facteurs d’attraction économique pour le village. Le rapport documente l´évolution de cet habitat spontané dans son contexte historique, légal et politique. Il analyse les conditions de vie et quelques stratégies des résidents et les autorités.