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Dimensions Structurelles de la Libéralisation pour l’Agriculture et le Développent Rural Programme Rural Struc – Phase I / Structural Dimensions of Liberalization for Agriculture and Rural Development Programme – Phase I

“The main finding of our study is that despite the development of highly effective strategies, tailored to the unfavorable climatic conditions, scarcity of land and difficult access to markets, farmers and the agricultural economy are at an impasse. We will consider the impasse in terms of the five main purposes of agriculture, which are: 1)Providing income to farmers, Senegal’s agriculture today is only partially subsistence farming. Thus, it is expected to provide monetary income to households to enable them to meet their basic needs and make investments. Liberalization did not boost agricultural production, in terms of productivity gains for farm holdings. Family farms, as well as rain-fed and extensive farms are still largely in the majority. 2)Feeding the population: Liberalization did not revive food production in the broader sense. Admittedly, family farmers refocused on cereal production and stock breeding, but without a dynamic urban market, demand for their products remains low. 3)Creating jobs and self-employment: At this stage of the country’s development, the agricultural sector remains the leading sector in terms of creating jobs for youths who enter the labor market. 4)Providing foreign exchange to the economy: The decline in agricultural and fisheries exports, except for horticultural exports, at a time when food imports are on the increase, is a cause for concern. 5)Sustainable natural resource management: Farmers’ incomes do not permit them to adjust their extensive and mining agricultural practices, and thus maintain soil fertility. The salinization of the land is not halted. The root cause of the poor performance of Senegalese agriculture is the offset, otherwise the contradictions between the agricultural public policies and the realities and strategies of agricultural producers. With the structural adjustment policies, the State was very strongly disengaged from the groundnut basin and the southern regions of the country and has concentrated its investments in irrigated agriculture mainly the area of the delta of the Senegal river. / La principale conclusion de notre étude est que malgré le développement de stratégies très efficaces, adaptées à la péjoration, à la rareté foncière, à l’accès au marché, les agriculteurs et l’économie agricole sont dans des impasses. Nous les examinons en fonction des cinq principales fonctions de l’agriculture. Assurer des revenus aux agriculteurs. L’agriculture sénégalaise n’est plus que partiellement une agriculture de subsistance. Elle doit donc assurer des revenus monétaires aux ménages pour la satisfaction de leurs besoins élémentaires et aussi pour leurs investissements. Nourrir la population. La libéralisation n’a pas relancé la production vivrière au sens large. Les producteurs familiaux se sont certes recentrés sur les cultures céréalières et l’élevage. Créer des emplois et auto-emplois. En l’Etat actuel du développement du pays, le secteur agricole doit être le premier secteur créateur d’emplois pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Son développement agricole devrait générer en amont et en aval des services et des activités de transformation créatrice d’emplois. Fournir des devises à l’économie. La baisse des exportations agricoles et halieutiques, à l’exception des exportations horticoles alors que les importations alimentaires augment est inquiétante. Gérer durablement les ressources naturelles. Les revenus des paysans ne leur permettent pas d’adapter leurs pratiques agricoles extensives et minières et donc de maintenir la fertilité des sols. La salinization des terres n’est pas enrayée. La cause profonde de ces mauvaises performances de l’agriculture sénégalaise est le décalage, sinon les contradictions entre les politiques agricoles publiques et les réalités et les stratégies des producteurs agricoles. Avec les politiques d’ajustement structurel, l’Etat s’est très fortement désengagé du bassin arachidier et des régions sud du pays et a concentré ses investissements dans l’agriculture irriguée principalement la zone du delta du fleuve Sénégal.”