Africa’s media landscape is changing rapidly. Regular reliance on digital sources for news has nearly doubled in just five years, with more than four in 10 adults across 34 surveyed countries reporting that they turn to the Internet or social media at least a few times a week for news. While radio remains the most popular mass medium on the continent due to its accessibility and reach, digital media are reshaping information landscapes, and consequently politics, in remarkable ways. At the same time, governments’ interactions with media are changing, often in ways that are troubling for advocates of democratic development. Attacks on journalists and media houses are becoming more frequent, and governments are passing new restrictions on who can produce and share content. “Social media taxes” and full or partial Internet shutdowns are increasingly in governments’ toolkits as well. Leaders often cite real problems, including the spread of false information and hate speech, as justifications for these new regulations, but many people fear that governments are using these threats to stifle press and speech freedoms more broadly. / Le paysage médiatique africain change rapidement. Le recours régulier aux sources numériques d’information a presque doublé en cinq ans seulement. Si la radio demeure le média de masse le plus populaire sur le continent en raison de son accessibilité et de sa portée, les médias numériques redéfinissent de manière remarquable le paysage de l’information et, par conséquent, la politique. Dans le même temps, les interactions gouvernementales avec les médias évoluent, souvent de façon inquiétante pour les partisans du développement démocratique. Les attaques contre les médias sont de plus en plus fréquentes, et les gouvernements imposent de nouvelles restrictions quant à qui peut produire et partager du contenu. Les « taxes » sur les médias sociaux et les coupures totales ou partielles d’Internet sont également de plus en plus courantes. Les dirigeants invoquent souvent de réels problèmes, notamment la diffusion de fausses informations et de propos haineux, pour justifier ces nouvelles réglementations, mais beaucoup de gens craignent que les gouvernants n’utilisent ces menaces pour étouffer la liberté de la presse et la liberté d’expression de façon plus globale.