The consideration of capital consumption, whether manufactured or natural, has become
a fundamental question in any evaluation of economic performance or measure of wealth created at the sectoral or global economic level. While it’s easier to measure consumption in the case of manufactured capital or mineral resources, the proposed methods are far from unanimous in the case of so-called weakly renewable natural resources, as is the case with groundwater. This paper proposes to evaluate the economic value of the consumption of groundwater in the case of Morocco, and more particularly in the productive sector, that is to say in irrigation. The method adopted is based on the hedonic price, as reflected in the price of land, and on the evaluation of multipliers calculated using the social accounting matrix. The results show that over-exploitation of groundwater only contributes marginally to the creation of wealth, measured by value added, and that the small gains obtained do not justify the loss of such a strategic capital from a social and economic point of view. / La prise en compte de la consommation de capital, qu’il soit fabriqué ou naturel, est devenue une question fondamentale dans toute évaluation de la performance économique ou mesure de la richesse créée aux niveaux sectoriel ou économique global. S’il est plus simple de mesurer cette consommation dans le cas du capital fabriqué ou dans celui des ressources minières, les méthodes proposées sont loin de faire l’unanimité dans le cas des ressources naturelles dites faiblement renouvelables, comme c’est le cas des eaux souterraines. Le présent travail se propose d’évaluer la valeur économique de la consommation de ces dernières dans le cas Maroc, et plus particulièrement dans le secteur productif, c’est-à-dire dans l’irrigation. La méthode adoptée se base sur le prix hédonique, tel que reflété dans le prix de la terre, et sur l’évaluation des multiplicateurs calculés à l’aide de la matrice de comptabilité sociale. Les résultats démontrent que la surexploitation des nappes souterraines ne contribue que marginalement à la création de la richesse, mesurée par la valeur ajoutée, et que les faibles gains obtenus ne justifient nullement la perte d’un capital aussi stratégique de points de vue social etéconomique.