The Moroccan economy is facing an extremely difficult and complex 2020. The crisis caused by the Covid-19 shock is unique, multi-faceted and fundamentally different from previous crises. It alters the manufacturing system by a dual shock of supply and demand, amplified, in passing, by a crisis of confidence. As the year 2020 draws to a close, it is crucial to make an initial assessment of the ramifications of this crisis, which would allow us to better identify the challenges and issues of economic policy for the years to come. Thus, several approaches have been deployed to provide approximate estimates of the impact of the crisis on economic activity and macroeconomic and social balances. Our analyses agree on the extent of the crisis and reveal a severe decline in economic activity by nearly 7%, mainly due to the effect of containment measures and the drastic decrease in foreign demand. The regional distribution of the shock is not uniform and indicates a greater exposure of regions of the country where the informal sector is important, the public sector rate is low, and tourism and manufacturing activities are preponderant. Thus, the greatest economic losses are expected to be observed in the regions of Casablanca-Settat, Tangier-Tetouan-Al-Hoceima and Marrakech-Safi, while the least affected regions are Dakhla-Oued Ed-dahab, Guelmim-Oued Noun and Laâyoune Sakia el-Hamra. / L’économie marocaine fait face à une année 2020 extrêmement difficile et complexe. La crise provoquée par le choc de la Covid-19 est singulière, multicanale et fondamentalement différente des crises précédentes. Elle altère le système productif par un double choc d’offre et de demande, amplifié, de passage, par une crise de confiance. Alors que l’année 2020 touche à sa fin, il est crucial de dresser une première évaluation circonstanciée des ramifications de cette crise, qui permettrait de mieux poser les défis et les enjeux de la politique économique pour les années à venir, devant un bilan économique à priori lourd. Ainsi, plusieurs approches ont été déployées pour fournir des ordres de grandeur approximatifs de l’impact de la crise sur l’activité économique et les équilibres macroéconomiques et sociaux. Nos analyses s’accordent sur l’ampleur de la crise et révèlent une contraction sévère de l’activité économique de près de 7%, sous l’effet principalement des mesures de confinement et la baisse drastique de la demande étrangère. La distribution régionale du choc n’est pas uniforme et indique une plus forte exposition des régions du pays où le secteur informel est important, le taux du secteur public est faible et les activités touristiques et manufacturières sont prépondérantes. Ainsi, les plus grandes pertes économiques devraient être observées dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al-Hoceima et Marrakech-Safi, alors que les régions les moins touchées, éventuellement, sont celles de Dakhla-Oued Ed-dahab, Guelmim-Oued Noun et Laâyoune Sakia el-Hamra.