Taxes are seen as an instrument of income redistribution and a means for public authorities to obtain the resources necessary to finance their policies. In 2013, the Senegalese government adopted a new tax code to make it more readable and better linked to the country’s economic and social policy objectives. In addition, a project to modernise tax administration (PROMAF) has been set up and a web application for declaring and paying taxes has been developed. These efforts have led to a slight increase in Senegal’s tax base: over the period 2010-2019, the tax/GDP ratio in Senegal increased from 15.9% to 16.6%. However, Senegal’s tax ratio is below the sub-regional average (18.6% of GDP), whereas a minimum target of 20% is recommended by the West African Economic and Monetary Union. Moreover, out of a population of 407,882 economic units counted in 2016, about 85,000 are in the taxpayers’ file of the General Directorate of Taxes and Domains, of which only 25,000 are actually active. Similarly, out of an active population of more than 6 million individuals, less than 10% make a direct contribution to covering public expenses. In the most recent Afrobarometer survey, Senegalese express a lack of information about taxes and their use by the government. Moreover, only a small majority of citizens support the government’s right to enforce the payment of taxes. However, the Senegalese are calling for more fairness in the payment of taxes. The majority of respondents believe that people often avoid paying the taxes they owe to the state. Similarly, less than half of citizens trust the tax administration. On the other hand, respondents are in favour of increasing taxes if it means better service delivery by the government, especially for the benefit of young people, or if the resources are well used to finance the country’s development without recourse to external loans. Despite the lack of information, they agree that the taxes collected by the state are used to improve the welfare of citizens. In light of these results, it appears that the legitimacy of imposing taxes will depend on the government’s response to these citizens’ perceptions. / L’impôt est considéré comme un instrument de redistribution des revenus et un moyen, pour les pouvoirs publics, d’obtenir les ressources nécessaires au financement de leur politique. Le gouvernement du Sénégal a adopté en 2013 un nouveau code des impôts afin de le rendre plus lisible et mieux articulé aux objectifs de la politique économique et sociale du pays. A cela s’ajoutent la mise en place du projet de modernisation de l’administration fiscale (PROMAF) et le développement d’une application web pour déclarer et payer les impôts. Ces efforts ont permis de relever faiblement l’assiette fiscale du Sénégal : Sur la période 2010- 2019, le ratio impôts/produit intérieur brut (PIB) au Sénégal a augmenté de 15,9% à 16,6%. Cependant, le Sénégal affiche un taux de pression fiscale inférieur à la moyenne sous-régionale (18,6% du PIB), alors qu’un objectif minimal de 20% est recommandé par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. De plus, sur une population de 407.882 unités économiques recensées en 2016, environ 85.000 sont dans le fichier des contribuables de la Direction Générale des Impôts et des Domaines dont seulement 25.000 sont réellement actifs. De même sur une population active de plus de 6 millions d’individus, moins de 10% apportent une contribution directe à la couverture des charges publiques. Lors de la plus récente enquête de sondage d’Afrobarometer, les Sénégalais expriment un manque d’informations sur les impôts à payer et leur utilisation par le gouvernement. De plus, seulement une faible majorité des citoyens soutiennent le droit du gouvernement d’imposer le paiement des impôts et taxes. Toutefois, les Sénégalais réclament plus d’équité dans le paiement des impôts. La majorité des répondants pensent que les gens évitent souvent de payer les impôts et taxes qu’ils doivent à l’Etat. De même, moins de la moitié des citoyens font confiance à l’administration fiscale. Par ailleurs, les répondants sont favorables à une augmentation des impôts et taxes si cela implique une amélioration des prestations de services de la part du gouvernement, surtout au profit des jeunes, ou si les ressources sont bien utilisées pour financer le développement du pays sans recourir aux prêts extérieurs. Malgré le déficit d’informations, ils s’accordent sur le fait que les impôts collectés par l’Etat servent à améliorer le bien-être des citoyens. A la lumière de ces résultats, il apparait que la légitimité d’imposer des impôts et taxes dépendra des réponses que le gouvernement apportera à ces perceptions citoyennes