The year 2020 is one of the most difficult years for the global automotive industry. The pandemic first appeared in a region of China known for its developed automotive sector. Initially, it was the South Asian manufacturers who first felt the impact of the shutdown in China before the pandemic shifted to Europe and the United States and before the disruption of value chains took on a global dimension. In Morocco, the sector has not remained immune to this turbulent context and its export performance shows a decline of nearly 40% in turnover over the first half of the year. However, the net effect of this contraction on foreign exchange inflows is not expected to be as significant, for two main reasons: The first is linked to the sector’s heavy dependence on imported inputs, which would reduce the sector’s demand for intermediate goods, and the second relates to the predominance of foreign capital in the sector, which will see the repatriation of its earnings dwindle. It is therefore essential to broaden the scope of analysis of the spillover effects of the automotive sector and, by the same token, of Morocco’s global trades beyond the notion of domestic value added achieved in exports. Indeed, it is useful to take account of the distribution of value added between the factors of production, which suggests the predominance of the capital earnings factor – foreign capital in the case of the motor vehicle sector – prone to repatriate all or part of its profits. In parallel to promoting Morocco’s attractiveness – a policy crucial for technology transfer and integration into global value chains – decision-makers should work to consolidate the presence of national capital in the industrial ecosystem and place it at the center of any industrial policy capable of leading industry to a new path of development. / L’industrie automobile mondiale est confrontée à une année 2020 des plus difficiles. La pandémie est apparue pour la première fois dans une région chinoise réputée pour son secteur automobile développé. Dans un premier temps, ce sont les constructeurs sudasiatiques qui ont subi les premières ondes de l’arrêt de l’activité en Chine avant que le foyer pandémique se déplace en Europe et aux Etats-Unis et que la perturbation des chaînes de valeurs prenne une dimension cette fois-ci mondiale. Au Maroc, le secteur n’est pas resté à l’abri de ce contexte mouvementé et les performances à l’exportation dénotent d’un recul de près de 40% du chiffre d’affaires sur la première moitié de l’année. Cependant, l’effet net de cette contraction sur l’entrée des devises ne devrait pas être aussi important, pour deux raisons principales : la première est liée à la forte dépendance du secteur vis-à-vis des intrants importés qui réduirait ainsi la demande du secteur en biens intermédiaires, et la deuxième ayant trait à la prépondérance du capital étranger dans le secteur, lequel capital verra ses rapatriements de bénéfices se tasser. Il est de ce fait primordial d’élargir l’angle d’analyse des effets d’entraînement du secteur automobile et, par là même, des métiers mondiaux du Maroc au-delà de la notion de la valeur ajoutée domestique réalisée à l’exportation. En effet, il est utile de prendre en compte le partage de la valeur ajoutée entre les facteurs de production, qui laisse présager une prépondérance de la rémunération du facteur capital – étranger dans le cas du secteur automobile – prédisposé à rapatrier l’intégralité ou une partie de ses bénéfices. Parallèlement à la politique de promotion de l’attractivité du Maroc – cruciales pour le transfert technologique et l’intégration dans les chaînes de valeurs mondiales -, les décideurs devraient veiller à consolider la présence du capital national dans l’écosystème de l’industrie et le placer au centre de toute politique industrielle à même de porter l’industrie à un nouveau sentier de développement.