Morocco is now more than ever threatened by the trap of middle-income economies. On one hand, it is caught between increased competition from low-income countries in low productivity and labor-intensive sectors and, on the other hand, the difficulty of accelerating its pace of structural transformation towards activities with higher value added and higher technological content. International experience shows that few countries have managed to climb to the status of an advanced economy. The structural transformation process may be, in fact, impeded by several factors relating to market failures, a technological gap, a lack of know-how and human capital, inadequate institutional quality, etc. Overcoming these handicaps is often associated with the need to conduct an effective industrial policy, which should encourage private investment and orient it towards the most dynamic and complex sectors. The purpose of this policy brief is not in fact to assess Morocco’s new industrial policy and the feasibility of its stated objectives in terms of added value and job creation, but rather to judge the appropriateness of the choice of sectors targeted by this strategy, by highlighting the positioning of these sectors in the Product Space as well as with regard to the current cognitive and productive capacity of Morocco. / Le Maroc est actuellement plus que jamais menacé par le piège des économies à revenu intermédiaire. Il se retrouve pris entre, d’une part, la concurrence accrue exercée par des pays à faible revenu sur les secteurs à faible productivité et intensifs en main d’œuvre et, d’autre part, la difficulté d’accélérer son rythme de transformation structurelle vers des activités à plus forte valeur ajoutée et à contenu technologique plus élevé. L’expérience internationale nous montre que rares sont les pays qui ont réussi à se hisser vers le statut d’économie avancée. Le processus de transformation structurelle peut être, en effet, entravé par plusieurs facteurs, ayant trait aux défaillances des marchés, à l’écart technologique, au manque de savoir-faire et de capital humain, à une qualité institutionnelle insuffisante, etc. Remédier à ces handicaps est souvent associé à la nécessité de conduire une politique industrielle efficace qui devrait permettre d’encourager l’investissement privé et l’orienter vers les secteurs les plus dynamiques et les plus complexes. Le but de ce policy brief ne consiste pas en effet à évaluer la nouvelle politique industrielle du Maroc et la faisabilité de ses objectifs déclarés en termes de valeur ajoutée et de création d’emploi, mais plutôt à juger de la pertinence des choix des secteurs ciblés par cette stratégie, en faisant ressortir le positionnement de ces secteurs dans l’espace-produit, ainsi que par rapport aux capacités cognitives et productives actuelles du Maroc