Briefing Paper

Le Bien-Être Économique des Ménages et la Santé des Enfants en République Démocratique du Congo / Household Economic Well-being and Child Health in the Democratic Republic of Congo

Health is both a direct component of human well-being and a form of human capital that increases an individual’s capabilities and opportunities to generate income and reduces vulnerability. It is argued that these two views are complementary, and both can be used to justify increased investment in health in developing countries. Therefore, investment in child health constitutes a potential mechanism to end the intergenerational transmission of poverty. This paper examines the empirical impact of household economic well-being on child health, and the gender differences in effects using the Democratic Republic of the Congo (DR Congo, or DRC) Demographic and Health Survey conducted in 2014. A series of econometric tools are used; the control function approach appears to be the most appropriate strategy as it simultaneously removes structural parameters from endogeneity, the sample selection and heterogeneity of the unobservable variables. Results suggest a significant positive effect of household economic well-being on child health. However, the magnitude of the effect varies by gender of household head; children from households headed by males appear healthier compared to those from female-headed households. In the context of DR Congo, female-headed households often have a single parent, therefore, the economic well-being effect on child health in the male sub-sample can be considered to include the unobserved contribution of women. These results have implications for public interventions that enable women to participate in paid labour market activities as a means of improving household economic well-being, which in turn could improve child health./ La santé est à la fois une composante directe du bien-être humain et une forme de capital humain qui augmente les capacités et les possibilités d’un individu de générer des revenus et réduire sa vulnérabilité. On fait valoir que ces deux points de vue sont complémentaires et qu’ils peuvent tous deux être utilisés pour justifier un investissement accru dans la santé dans les pays en développement. Par conséquent, l’investissement dans la santé des enfants constitue un mécanisme potentiel pour mettre fin à la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Ce document examine l’impact empirique du bien-être économique des ménages sur la santé des enfants, et les différences d’effets entre les sexes en utilisant l’Enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo (RDC) menée en 2014. Une série d’outils économétriques sont utilisés ; l’approche de la fonction de contrôle semble être la stratégie la plus appropriée car elle permet de supprimer simultanément les paramètres structurels de l’endogénéité, de la sélection de l’échantillon et de l’hétérogénéité des variables non observables. Les résultats suggèrent un effet positif significatif du bien-être économique des ménages sur la santé des enfants. Toutefois, l’ampleur de cet effet varie selon le sexe du chef de ménage ; les enfants des ménages dirigés par un homme semblent en meilleure santé que ceux des ménages dirigés par une femme. Dans le contexte de la RD Congo, les ménages dirigés par une femme ont souvent un seul parent, par conséquent, l’effet du bien-être économique sur la santé des enfants dans le sous-échantillon masculin peut être considéré comme incluant la contribution non observée des femmes. Ces résultats ont des implications pour les interventions publiques qui permettent aux femmes de participer à des activités rémunérées sur le marché du travail comme moyen d’améliorer le bien-être économique du ménage, qui à son tour pourrait améliorer la santé des enfants.