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Le Féminisme dans les Relations Internationales: quels enjeux? significations pour le féminisme comme théorie critique des Relations Internationales ? / Feminism in International Relations: What is at stake? Feminism as a Critical Theory of IR

Contrary to the conventional wisdom that sees feminists as a bunch of bitter women asserting their superiority to men, feminism is far from this reverse sexism. Fundamentally, feminism is an ideological movement that aims to define, establish and achieve political, economic, personal and social equality between men and women, disregarding discrimination against women. It analyses the biased gender stereotypes and other beliefs created and perpetuated by the patriarchal system. Many people have long thought – and still think – overtly or covertly that there should not be equal rights between men and women, but society must recognise and respect women’s experiences, their identities. Discrimination not only on the basis of gender, but also on the basis of any social categorisation (class, age, race, ethnicity, religion etc.) must be stopped. Over the decades, feminism has developed into a critical theory in the sense of Robert Cox, insofar as it challenges the established order, questions its construction and rejects its permanence by proposing strategies for the establishment of an alternative order. / Contrairement aux idées reçues qui envisagent les féministes comme une poignée de femmes aigries affirmant leur supériorité aux hommes, le féminisme est loin de ce sexisme inversé. Fondamentalement, le féminisme est un mouvement idéologique ayant pour but de définir, établir et réaliser l’égalité politique, économique, personnelle et sociale entre hommes et femmes, en faisant fi des discriminations dont sont victimes les femmes. Il analyse les stéréotypes biaisés basés sur le genre et autres croyances créées et perpétuées par le système patriarcal. Plusieurs personnes ont longtemps pensé – et pensent encore – ouvertement ou secrètement qu’il ne devrait pas y avoir égalité de droits entre hommes et femmes, mais la société doit reconnaître et respecter les expériences des femmes, leur identité. Il convient ainsi de mettre un terme aux discriminations liées non seulement au genre, mais aussi à toute catégorisation sociale (classe, âge, race, ethnie, religion etc.). Le féminisme va au fil des décennies se décliner en théorie critique au sens de Robert COX, dans la mesure où il conteste l’ordre établi, interroge sa construction, rejette sa permanence en proposant des stratégies pour la mise en place d’un ordre alternatif.