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Le Soutien à la Liberté des Médias Recule en Guinée / Support for Media Freedom is Declining in Guinea

The Guinean media landscape has been slow to structure itself. The liberalization of the airwaves took place only recently and took place in a very unstable and often violent political context. In this environment, which has affected the country’s economic situation, the media sector is trying to develop in order to catch up with its structural, technological and institutional backwardness.
Information and entertainment transmitters were liberalized in 1991 for the print media and from 2005 for the audiovisual media. There are today some thirty weekly and two daily newspapers. Since 2006, 41 private radio licenses have been issued in Conakry and 19 inland. The development of these radios is in addition to that, supported by international cooperation since 1992, the network of Rural Radio Guinea (RRG), now consisting of 23 stations that broadcast in 20 languages. Online media (whose servers are often hosted abroad) are abundant, and many media abandon their traditional version (paper or waves) to be released only online. Despite this progress in the audiovisual landscape, Guinea is in the 107th place (out of 180 countries) of the World Press Freedom Ranking, twenty places below 2013 (86th ). If there are no journalists jailed in Guinea, threats and regular violence continue to weigh on professionals. The majority of Guineans claim that the media are freer than in the past, but citizens are in the minority to defend the freedom of the media to publish any opinion or idea without the control of the government and to insist on the disclosure of information held by the government. / Le paysage médiatique guinéen a tardé à se structurer. La libéralisation des ondes n’a eu lieu que récemment et s’est déroulée dans un contexte politique très instable et souvent
violent. Dans cet environnement, qui a impacté la situation économique du pays, le secteur médiatique tente de se développer afin de rattraper son retard structurel, technologique, et
institutionnel. Les émetteurs d’information et de divertissement ont été libéralisés en 1991 pour la presse écrite et à partir de 2005 pour les médias audiovisuels. On recense aujourd’hui une trentaine
d’hebdomadaires et deux quotidiens. Depuis 2006, 41 licences pour les radios privées ont été délivrées à Conakry et 19 à l’intérieur du pays. Le développement de ces radios vient s’ajouter à celui, soutenu par les coopérations internationales à partir de 1992, du réseau de la Radio Rurale de Guinée (RRG), aujourd’hui constitué de 23 stations qui diffusent dans 20 langues. Les médias en ligne (dont les serveurs sont souvent hébergés à l’étranger) sont abondants, et plusieurs médias abandonnent leur version traditionnelle (papier ou ondes) pour n’être plus diffusés qu’en ligne. En dépit de ce progrès dans le paysage audiovisuel, la Guinée se situe à la 107ème place (sur 180 pays) du Classement Mondial de la Liberté de la Presse, une vingtaine de places en dessous de 2013 (86ème). S’il n’y a pas de journalistes emprisonnés en Guinée, des menaces et des violences régulières continuent de peser sur les professionnels. Au cours du dernier round d’enquêtes Afrobaromètre, l’on a constaté qu’en Guinée, la radio constitue le média informatif le plus suivi, malgré une baisse des audiences des médias traditionnels et une hausse de l’Internet et des réseaux sociaux comme sources informations. La majorité des Guinéens affirment que les médias sont plus libres que par le passé, mais les citoyens sont minoritaires à défendre la liberté des médias de publier toute opinion ou idée sans le contrôle du gouvernement et d’insister à la divulgation des informations détenues par
le gouvernement.

15 May 2019
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Content Partner
Region
Guinea
Subject
Freedom of the press
Topic
Liberté des médias, Media freedom