The spread of false news or infox, known as ”fake news” in the Anglo-Saxon world, has taken on a worrying and devastating scale in Benin over the last decade. The surge in the circulation of fake news has coincided with the increase in internet penetration, the growth of mobile internet and the emergence of social networks. This study will address issues such as the effects of the democratisation of the internet and smartphones on the information ecosystem in Benin, the production and propagation of infoxes, the main actors involved, the extent of their consequences on the social and political order, the impact on gender and local responses to the problem. Information is not entirely what it was before the popularisation of the internet and social networks. Its lifespan, dissemination and even production have been disrupted by the emergence of the internet and social networks. Anyone can now produce content and distribute information. If this is not yet the end of the hegemony of the traditional media, the latter no longer have the exclusive right to produce and circulate information and to mediatise facts in Beninese society. Journalists and other media professionals and press organs are strongly challenged and shaken in their comfort zone by the advent of new online information actors. These new actors include web activists, media individuals, intellectual influencers and relayers, whose online influence can have offline echoes. The study reveals two types of responses to the spread of fake news in Benin, namely repression and fact-checking. On the first aspect, the research results indicate that Beninese law is not silent on the issue. However, there is a problem with the scope of application of repressive provisions in a law such as the digital code. On the second point, several fact-checking initiatives by media professionals and civil society organisations have been identified. Although they have helped to mitigate the scale of reporting, fact-checking actions have limitations. Fact-checking is practised intermittently. Moreover, very few media outlets are involved in it. / La propagation des fausses nouvelles ou infox, appelées ‘’fake news’’ chez les Anglo-Saxons, a pris une ampleur inquiétante et dévastatrice au Bénin au cours de la dernière décennie. La flambée de la circulation des fausses nouvelles a coïncidé avec l’augmentation du taux de pénétration de l’internet, la croissance du parc internet mobile et l’émergence des réseaux sociaux. La présente étude abordera des questions telles que les effets de la démocratisation de l’internet et des smartphones sur l’écosystème de l’information au Bénin, la production et la propagation des infox, les principaux acteurs impliqués, l’ampleur de leurs conséquences sur l’ordre social et politique, l’impact sur le genre et les réponses locales au problème. L’information n’est plus totalement ce qu’elle fut avant la popularisation de l’internet et des réseaux sociaux. Sa durée de vie, sa diffusion et même sa production ont été bouleversées par l’émergence de l’internet et des réseaux sociaux. Tout le monde peut désormais produire du contenu et diffuser de l’information. Si ce n’est pas encore la fin de l’hégémonie des médias traditionnels, ces derniers n’ont plus l’exclusivité de la production et de la circulation de l’information et de la médiatisation des faits dans la société béninoise. Les journalistes et autres professionnels des médias et les organes de presse sont fortement concurrencés et bousculés dans leur zone de confort par l’avènement de nouveaux acteurs de l’information en ligne. Ces nouveaux acteurs sont notamment les web activistes, les individus médias, les intellectuels influenceurs et les relayeurs, dont l’influence en ligne peut avoir des échos hors ligne. L’étude révèle deux types de réponses contre la propagation des fausses nouvelles au Bénin, à savoir la répression et le fact-checking. Sur le premier volet, les résultats de recherche indiquent que le droit béninois n’est pas muet sur la question. Mais il se pose, entre autres, un problème autour du champ d’application des dispositions répressives d’une loi comme le code du numérique. Sur le second point, il a été recensé plusieurs initiatives de fact-checking portées par des professionnels des médias et des organisations de la société civile. Même si elles ont contribué à atténuer l’ampleur des informations, les actions de vérification des faits présentent des limites. Le fact-checking est pratiqué de façon intermittente. Par ailleurs, très peu d’organes de presse s’y investissent.