As is the case in other countries, false information is now an integral part of the information flow ecosystem in Burkina Faso. This false information rubs shoulders with true information in a context marked by the development of digital social networks and the internet in general. In this environment, while online media are being created at a rapid pace, traditional media are increasingly practising on the internet, because the majority of information consumers find themselves there. Lacking a culture of systematic verification of information, press actors contribute to relaying false information often provided by governmental actors during press conferences or interviews. Alongside the press and government actors, influencers and/or whistleblowers have taken a central place in this environment of information circulation, thus making it complex to control false information that affects not only the public space, but also private life. The external actors of the ecosystem are mainly represented by the Burkinabe diaspora, whose emblematic figure (Aminata Rachow, a women’s activist) currently resides in Germany. Her influence stems from the large audience of her publications (often erroneous, denied and condemned in court) on her multiple personal pages and on the pages of her fans on Facebook. The Burkinabe state has decided to take both strong measures, such as the adoption of criminal provisions against false information, particularly in relation to national security issues, and the strengthening of the competence of the higher authority of communication, and lighter measures, such as the training of journalists in fact-checking, to counter the phenomenon of false information. Private initiatives to prevent and deal with false information already exist and are more often initiated or financed by external partners. The phenomenon of false information certainly persists, but the sanctions already pronounced by the judicial and administrative authorities and private initiatives are more or less able to produce dissuasive effects in the ecosystem of information actors. / À L’image de la situation dans les autres États, les fausses informations font aujourd’hui partie intégrante de l’écosystème de la circulation de l’information au Burkina Faso. Ces fausses informations côtoient les vraies informations dans un contexte marqué par le développement des réseaux sociaux numériques et internet de façon générale. Dans cet environnement, tandis que les médias en ligne se créent à un rythme foisonnant, les médias traditionnels s’exercent de plus en plus sur internet, parce que la majorité des consommateurs de l’information s’y retrouvent. Manquant d’une culture de la vérification systématique de l’information, les acteurs de la presse contribuent à relayer des fausses informations souvent fournies par les acteurs gouvernementaux lors de l’animation des conférences de presse ou des interviews. À côté des acteurs de la presse et des gouvernants, les influenceurs et/ou lanceurs d’alerte ont conquis une place centrale dans cet environnement de la circulation de l’information, rendant ainsi complexe le contrôle des fausses informations qui touchent non seulement l’espace public, mais aussi la vie privée. Les acteurs externes de l’écosystème sont essentiellement représentés par la diaspora RÉSUMÉ EXÉCUTIF burkinabé dont la figure emblématique (Aminata Rachow, activiste féminine) réside actuellement en Allemagne. Son influence tient à la forte audience dont bénéficient ses publications (souvent erronées, démenties et condamnées en justice) sur ses multiples pages personnelles et sur les pages de ses fans sur Facebook. L’État Burkinabé a décidé de prendre simultanément des mesures fortes, telles que l’adoption de dispositions pénales contre les fausses informations touchant notamment les questions sécuritaires nationales et renforcement de la compétence d’attribution de l’autorité supérieure de la communication, et des mesures plus légères, telles que la formation de journalistes sur la vérification des faits, pour contrer le phénomène des fausses informations. Des initiatives privées de prévention et de traitement des fausses informations existent déjà et sont davantage initiées ou financées par des partenaires extérieurs. Le phénomène des fausses informations persiste certes, mais les sanctions déjà prononcées par les autorités judiciaires et administratives et les initiatives privées arrivent plus ou moins à produire des effets dissuasifs dans l’écosystème des acteurs de l’information.