Fake news is a phenomenon that does not spare Togo, like other countries in the world. It is therefore important to try to understand the mechanisms that govern their rapid dissemination in order to find ways of mitigation. The information ecosystem in Togo is made up of two branches: the traditional media (the written press, radio and traditional television) and the new media (WhatsApp, Facebook, Twitter, YouTube and the online press, web radio and web TV). The legally constituted media established in Togo have a low propensity to publish fake news, although a few participate in it, often unconsciously. The traditional media, notably radio and television, represent the most credible channels for invalidating or confirming information that might seem suspicious. However, the online press is the weakest link in the dissemination of fake news and social networks are the main amplifier or vector of dissemination. The main actors that play a role in the creation and propagation of fake news in Togo are influencers, political actors and to some extent even news professionals. Covid-19 and politics are the two areas where fake news has really been prevalent in recent years. Togo has not escaped the global avalanche of fake news generated by the pandemic. Some were imported, but others were also born locally. Women have less access than men to information and new technologies. This makes them less likely to be involved in the production of false information, but more likely to believe it and spread it. They would also be more likely to be the target of disinformation and misinformation. Togo has a legal and institutional arsenal to fight against fake news. At the institutional level, there is the High Authority for Audiovisual and Communication (HAAC), the National Agency for Cybersecurity (ANCy), the police, the gendarmerie and the administrative court set up by the state. But there are also citizen initiatives, such as the Centre d’Observation et d’Analyse du Web (Co@web) with the “Togocheck” project and organisations of press professionals. In terms of laws governing fake news, Togo has the Criminal Code, the Press and Communication Code in the Togolese Republic, the law on cybersecurity and the fight against cybercrime. However, these are perceived by journalists and lawyers as measures restricting freedom of expression. / Les fausses nouvelles sont un phénomène qui n’épargne pas le Togo à l’instar d’autres pays du monde. Il importe donc d’essayer de comprendre les mécanismes qui gouvernent leur rapide diffusion pour trouver les voies de mitigation. L’écosystème de l’information au Togo est composé de deux branches : les médias traditionnels (la presse écrite, la radio, et la télévision traditionnelle) et les nouveaux médias (WhatsApp, Facebook, Twitter, YouTube et la presse en ligne, la web radio et la web télé). Les médias légalement constitués et installés au Togo ont une faible propension à publier des fausses nouvelles bien que quelques-uns y participent, souvent inconsciemment. Les médias traditionnels, notamment la radio et la télévision, représentent les canaux les plus crédibles pour infirmer ou confirmer une information qui pourrait sembler suspecte. Cependant, la presse en ligne est le maillon faible en ce qui concerne la diffusion des fausses nouvelles et les réseaux sociaux l’amplificateur ou le principal vecteur de diffusion. Les principaux acteurs qui jouent un rôle dans la création et la propagation des fausses nouvelles au Togo sont les influenceurs, les acteurs politiques et dans une certaine mesure les professionnels de l’information même. Covid-19 et la politique sont les deux domaines où les fausses nouvelles ont réellement été prépondérant ces dernières années. Le Togo n’a ainsi pas échappé à l’avalanche globale de fausses nouvelles qu’a générée la pandémie. Certaines ont été importées, mais d’autres sont également nées sur place. Les femmes ont un accès plus limité que les hommes aussi bien à l’information qu’aux nouvelles technologies. Cet état de fait les rendrait moins présentes dans la production des fausses informations, mais les rendrait plus susceptibles d’y croire et de les diffuser. Elles seraient également plus la cible de la désinformation et de la mésinformation. Le Togo dispose d’un arsenal juridique et institutionnel pour lutter contre les fausses nouvelles. Au niveau institutionnel, on trouve la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy), la police, la gendarmerie et le tribunal administratif mise en place par l’État. Mais il existe aussi des initiatives citoyennes, telles que le Centre d’Observation et d’Analyse du Web (Co@web) avec le projet « Togocheck » et les organisations des professionnels de la presse. Au niveau de lois que régissent les fausses nouvelles, le Togo dispose du Code pénal, le code de la presse et de la communication en République Togolaise, la loi sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Cependant, ceux-ci sont perçus par des journalistes et juristes comme des mesures de restriction de la liberté d’expression.