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L’emploi pèse lourd dans les attitudes relatives à l’immigration/émigration au Maroc /Jobs loom large in Moroccans’ attitudes toward in- and out-migration

In the complex web of international migration, Morocco has the unusual distinction of being an origin and transit and receiving country. Morocco’s own diaspora is the 10th-largest in the world, making up about 10% of its population. For decades, Morocco has also been a popular transit country for migrants seeking to cross to Europe; in 2018, the European External Action Service (2018) recorded more than 57,000 sub-Saharan and North Africans who arrived in Spain through Morocco. And in recent years, the country has become a destination for migrants who, unable or unwilling to cross to Europe, seek a new life in Morocco. Under the guidance of King Mohammed VI, a continental leader on migration issues, the country adopted a human-rights-based National Immigration and Asylum Strategy in 2014 that calls for regularizing and integrating immigrants into society through access to education, health care, and work. In fact, the country’s Constitution grants immigrants the same rights as Moroccans, including the right to vote in local elections. There have, however, been reports of arrests and banishment of irregular immigrants in a bid to reduce their transit to Europe. Reflecting their country’s complex engagement with migration issues, Afrobarometer’s recent national survey reveals that Moroccan citizens’ attitudes toward immigrants are a mix of welcome and caution. While a majority of Moroccans would welcome foreigners who start businesses, only minorities are in favour of allowing more refugees, migrants, and other displaced persons into the country, and half say migrants take jobs away from locals. The study also shows that more than one-third of Moroccans have considered emigrating, mostly to Europe and in search of jobs. Also avalaible in English/ Dans le réseau complexe de la migration internationale, le Maroc se distingue singulièrement comme un pays d’origine et de transit et de destination. La diaspora propre du Maroc est la 10 ème plus importante au monde, totalisant environ 10% de sa population. Durant des décennies, le Maroc a également été un pays de transit populaire pour les migrants qui cherchent à traverser vers l’Europe; en 2018, le Service Européen pour l’Action Extérieure (2018) a enregistré l’arrivée en Espagne par le Maroc de plus de 57.000 citoyens d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord. Et ces dernières années, le pays est devenu une destination pour les migrants qui, incapables ou peu disposés à traverser vers l’Europe, se cherchent un nouveau départ au Maroc. Sous la direction du Roi Mohamed VI, un champion continental des questions de migration, le pays a adopté une Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile basée sur les droits de l’homme en 2014 qui appelle à la régularisation et l’intégration dans la société des immigrés par l’accès à l’éducation, aux soins de santé, et au travail. En effet, la constitution du pays accorde aux immigrés les mêmes droits qu’aux Marocains, dont le droit de vote aux élections locales. Il y a cependant eu des rapports d’arrestations et de bannissement des immigrés illégaux visant à raccourcir leur passage vers l’Europe. Comme pour illustrer l’engagement complexe de leur pays en rapport aux questions de migration, la toute récente enquête nationale d’Afrobaromètre indique que les attitudes des citoyens marocains envers les immigrés sont un mélange d’ouverture et de prudence. Alors que la majorité des Marocains accueilleraient volontiers les étrangers qui créent des entreprises, seule une minorité sont d’accord pour permettre à plus de réfugiés, de migrants, et d’autres personnes déplacées d’entrer dans le pays, et la moitié affirment que les migrants prennent les emplois des nationaux. L’étude révèle également que plus d’un tiers des
Marocains ont pensé à émigrer, pour la plupart vers l’Europe et à la recherche de travail.