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Les Camerounais, conscients de leur rôle dans la lutte contre la corruption, hésitent à s’y engager / The Cameroonians, aware of their role in the fight against corruption, hesitate to engage in it

As in most African countries, corruption is an obstacle in the development of Cameroon. The state has put numerous procedures in place to curb the progress of corruption. Despite this process, Cameroon’s ranking in the Corruption Perception Index of 2017 has regressed with eight places. For the majority of Cameroonians, this corruption practice remains very active in the public administration sector, increasing costs and reducing the efficiency of administrative procedures. However, it appears as if many Cameroonians are now aware of their role in the fight against corruption. / Comme dans la plupart des pays africains, la corruption est un frein pour le développement du Cameroun. Pour juguler sa progression, l’état camerounais a mis en place un certain nombre d’institutions dont les plus connues sont le Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE), l’Agence d’Investigation Financière (ANIF), et la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC). Si les deux premiers organes s’occupent respectivement du contrôle des finances publiques et du blanchiment des capitaux, la CONAC quant à elle a un rôle beaucoup plus large, puisqu’elle vise à agir efficacement sur notre environnement, sur les groupes, et sur les individus. Toutefois, malgré sa création en 2006, les résultats tardent à se faire ressentir, comme l’atteste le classement du Cameroun dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de 2017 de Transparency International. En effet, le Cameroun s’est classé 153e sur 180, soit une
régression de huit places comparé au précédent classement . Cette chute ne semble pas invraisemblable, puisque les résultats de la dernière enquête d’Afrobaromètre confirment cette tendance. En effet, pour la majorité des Camerounais, les pratiques de corruption demeurent très actives au sein des administrations publiques, augmentant les couts et réduisant l’efficacité des procédures administratives. Toutefois, il apparaît que bon nombre de Camerounais sont aujourd’hui conscients de leur rôle dans la lutte contre la corruption.