“In the Rural Community of Dionewar, natural resources (forestry and halieutic) were used for subsistence issues but their globalization led to i) more attraction for state-based services and development projects, and to ii) an increase of market opportunities. If regulations were informal and transmitted by moral principles and customary consensus, development project interventions and market opportunities would modify authorities and frameworks for resources control and exploitation. Local structures are created; they develop and change according to external interventions and capture local opportunities, of the annuity of the projects. Most of them were formed for common interest sake and resources conservation. Instead, they finally end up with a form of exclusion or privatization. The latter forms of committee serve as technologies of governmentality for local administrative and political authorities. Despite their discourse on collective interest, these authorities use such committees to control the local public domain through the capture of elites and projects benefits. The logic of opportunistic comitization constrains the democratization of resource access and exploitation, local public power and development project rent and benefits. / Dans la Communauté rurale de Dionewar, l’internationalisation des ressources naturelles a engendré d’une part plus d’attractivité pour les services techniques d’Etat et des ONG et d’autre part une marchandisation des ressources jadis dédiées à la subsistance. Il y existe une tradition de régulation de l’accès et de l’exploitation. Si les règles ont été informelles et véhiculées par des principes moraux et des consensus coutumiers, les interventions des projets et la valeur marchande ont modifié les autorités et les cadres de contrôle de l’accès et de l’exploitation des ressources. Des structures locales sont crées ; elles évoluent et se modifient au gré des interventions externes et des opportunités de capture de pouvoir local, de la rente des projets. Crées sous le prétexte de la collectivisation et de la conservation, elles finissent par une orientation exclusive voire purement privatiste. Les dernières formes servent ainsi de technologie de gouvernementalité à la solde d’autorités tapis dans l’ombre, qui leur offrent une source d’innovation institutionnelle et des moyens de légitimation mais s’en servent pour mieux contrôler l’espace public local. La logique de comitisation opportuniste prend en otage à la fois la démocratisation de l’accès aux ressources, au pouvoir public local et à la rente des intervenants au développement.”