Education is considered one of the sectors that underpin the development of a country. It contributes, among other things, to the formation of populations and to the social cohesion of a nation. Despite great progress over the last two decades, African education systems have difficulty in guaranteeing an education that is adapted to the integration of young people into the labour market. In Gabon, as in many countries in sub-Saharan Africa, the expectations in terms of education remain enormous and represent a real challenge for the government. Gabon is one of the African countries with a high level of schooling: 95.5% for boys and 97.2% for girls. Such is the importance attached to this issue by the government that during the first 20 years of independence, Gabon’s considerable efforts to develop its human resources were essentially focused on this sector. President Ali Bongo Ondimba acknowledged in a speech to the nation that “education is in a bad state”. Thus, among the main problems of education, Mouissi (2018) highlights the infrastructure deficit, the chronic lack of equipment and teaching materials, the poor performance of student supervision, the inadequacy of budgetary allocations, and recurrent strikes by teachers and learners. He concludes that one of the main consequences is the lengthening of academic years. The results of the latest Afrobarometer survey in Gabon show that despite the country’s coverage of educational infrastructure, Gabonese people are dissatisfied with the fulfilment of their educational needs. The majority of citizens claim that it is difficult to obtain a service in public schools. / L’éducation est considérée comme l’un des secteurs qui fonde le développement d’un pays. Elle participe entre autres à la formation des populations et à la cohésion sociale d’une nation. Malgré de grandes avancées lors des deux dernières décennies, les systèmes éducatifs africains garantissent difficilement un enseignement adapté pour l’insertion des jeunes dans le marché de l’emploi. Au Gabon comme dans bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, les attentes en matière d’éducation demeurent énormes et représentent un véritable défi pour le gouvernement. Le Gabon compte parmi les pays africains qui affichent un niveau de scolarisation élevé: 95.5% chez les garçons et 97.2% chez les filles. L’importance que porte les gouvernants sur cette question est telle qu’au cours des 20 premières années d’indépendance, les efforts considérables déployés par le Gabon pour la mise en valeur de ses ressources humaines ont essentiellement été axés sur ce secteur. Cependant, de nombreuses lacunes subsistent dans la qualité de l’éducation au Gabon. Ces insuffisances ont conduit le gouvernement à l’organisation des états généraux de l’éducation en 2010 et à la création d’une « task force » sur l’éducation en 2018. Malgré cela, le Président Ali Bongo Ondimba a reconnu, à l’occasion d’un discours à la nation, que « l’éducation est sinistrée ». Ainsi, parmi les principaux problèmes de l’éducation, Mouissi (2018) souligne notamment le déficit infrastructurelle, l’absence chronique d’équipements et de matériels pédagogiques, la faible performance d’encadrement des élèves, l’insuffisance des allocations budgétaires, et les grèves récurrentes des enseignants et des apprenants. Il conclut que l’une des conséquences essentielles est la rallonge des années académiques au point que dans les universités publiques, les licences universitaires s’obtiennent en cinq ans au lieu de trois ans et les masters parfois en huit ans au lieu de cinq ans. Les résultats de la dernière enquête Afrobarometer au Gabon montrent que malgré la couverture du pays en infrastructures scolaires, les Gabonais affirment leur insatisfaction quant à la réalisation des besoins en éducation. La majorité des citoyens soutiennent qu’il est difficile d’obtenir un service dans les établissements scolaires publics, et bon nombre affirment avoir offert un cadeau ou une faveur pour l’avoir.