Côte d’Ivoire, Guinea, and Senegal have in common their history as former French colonies. They share French as an official language and have very similar political and institutional structures. These three countries in West Africa have obtained their independence in a period of 18 months in 1958-1960. The democratic life of these countries could be divided into two main phases since the independence: the period of nation-building, marked by the single-party system, and the period of democratic quest and strong institutions, marked by multipartyism and the emergence of social movements. During the first stage, under leaders (the fathers nation’s founders) with more or less “autocratic” powers, the priority was for the independent micro-States to build a United Nations that was oriented towards the socio-economic development. The question of mandate limitation did not arise. Data from recent Afrobarometer surveys in Côte d’Ivoire and Guinea (end 2019) and in Senegal (at the end of 2017) show a constant support of the peoples for the limitation by the Constitution of presidential terms of office. However, despite this popular view, we note that the willingness of presidents to run for a third term of office is coming to an end. Does this mean a failure of the institutions democracy? These Afrobarometer data thus invite political actors, regional organisations and international organisations as well as civil society to think about mechanisms to consolidate the democratic institutions capable of protecting the aspirations of peoples. / La Côte d’Ivoire, la Guinée, et le Sénégal ont en commun leur histoire d’anciennes colonies françaises. Ils partagent le Français comme langue officielle et ont des structures politiques et institutionnelles très similaires. Tous ces trois pays situés en Afrique de l’Ouest ont obtenu leurs indépendances dans une période de 18 mois en 1958-1960. La vie démocratique de ces pays pourrait être divisée en deux grandes phases depuis les indépendances: la période de construction des nations, marquée par le monopartisme, et la période de quête démocratique et d’institutions fortes, marquée par le multipartisme et l’émergence de mouvements sociaux. Durant la première étape, sous des leaders (les pères fondateurs de la nation) avec des pouvoirs plus ou moins « autocratiques », la priorité consistait pour les micro-Etats indépendants à bâtir des nations unies et orientées vers le développement socio-économique. La question de limitation de mandats ne se posait pas donc encore. Les données de récentes enquêtes d’Afrobarometer en Côte d’Ivoire et Guinée (en fin 2019) et au Sénégal (en fin 2017) montrent une constance du soutien des peuples quant à la limitation par la Constitution des mandats présidentiels. Cependant, malgré cette opinion populaire, on note que les volontés des présidents de briguer un troisième mandat finissent par l’emporter sur celle des peuples. Cela signifie-t-il un échec des institutions démocratiques?