Corruption hampers economic and democratic development, and in Madagascar it is present both in the political sphere and in public services. That is why, since 2004, the country has engaged in the fight against corruption by setting up several institutions such as the Independent Anti-Corruption Bureau (BIANCO), the Financial Intelligence Service of Madagascar (SAMIFIN), the Committee for Integrity Backup (CSI), and the Anti-Corruption Pole (PAC). This chain of institutions allows the receipt of grievance files up to the legal treatment of corruption. However, corruption continues to be felt by citizens, through inequality before the law, the payment of bribes, and sometimes the need to pay for effective public services. In fact, according to the most recent Afrobarometer survey in Madagascar, three quarters of Malagasy people perceive a fairly large increase in corruption. The most corrupt are, according to the population, police and gendarmes, but also judges and magistrates. Almost 90% of Malagasy think that reporting an act of corruption to BIANCO is likely to be heard. On the other hand, the vast majority of citizens, regardless of sex, place of residence, education, standard of living and age, are afraid to report corruption because of the risk of retaliation or other negative consequences. / La corruption freine le développement économique et démocratique, et à Madagascar elle est présente autant dans la sphère politique que dans les services publics. C’est pourquoi, depuis 2004, le pays s’est engagé dans la lutte contre la corruption en se dotant de plusieurs institutions comme le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO), le Service de Renseignement Financier de Madagascar (SAMIFIN), le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI), et le Pôle Anti-Corruption (PAC). Cette chaine d’institutions permet la réception des dossiers de doléances jusqu’au traitement juridique de la corruption. Cependant, la corruption ne cesse d’être ressentie par les citoyens, à travers l’inégalité
devant la loi, les versements de pots-de-vin, et la nécessité parfois de payer quelque chose pour obtenir effectivement des services publics courants. Cependant, presque 90% des Malgaches pensent que signaler un acte de corruption auprès du BIANCO a de grandes chances d’être entendu. En revanche, la grande majorité des citoyens, quels que soient le sexe, le lieu de résidence, l’éducation, le niveau de vie et l’âge, ont peur de signaler des faits de corruption à cause des risques de représailles ou d’autres conséquences négatives.