In Niger, Article 118 of the Constitution stipulates that justice is dispensed in the name of the people and with strict respect for the rule of law and the rights and freedoms of every citizen. In the exercise of their functions, judges are independent and subject only to the authority of the law. These constitutional provisions are at the heart of the foundation of the rule of law, while protecting citizens from possible abuse in the exercise and enjoyment of their rights. In practice, however, the daily life of the citizen is sometimes one of disenchantment and disillusionment when dealing with the institutions responsible for saying what is right. Moreover, Amnesty International (2021) reported arrests of human rights defenders and civil society activists who demanded accountability for an audit of the Ministry of Defence or who criticised the management of COVID-19. The report also highlights the new law allowing the government to monitor electronic communications for national security purposes in addition to cases of enforced disappearances of 115 people allegedly orchestrated by military personnel deployed in the Tillabéry region. These facts are not in contradiction with the results of the eighth round of Afrobarometer in Niger, which show strong support for the accountability of the President of the Republic before the National Assembly and the institutions of justice, but also a feeling of inequity in the treatment of citizens before the courts. In light of the post-election crisis that preceded the survey with the historic acceptance of the incumbent president to cede power, the data provides evidence of Nigerien aspirations for the consolidation of the rule of law. / Au Niger, l’Article 118 de la Constitution stipule que la justice est rendue au nom du peuple et dans le respect strict de la règle de droit ainsi que des droits et libertés de chaque citoyen. Dans l’exercice de leurs fonctions, les juges sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi. Ces dispositions constitutionnelles sont au cœur du fondement de l’Etat de droit, tout en protégeant les citoyens d’abus éventuels dans l’exercice et la jouissance de leurs droits. Mais dans la pratique, le quotidien du citoyen est fait parfois de désenchantement et de désillusion quand il a affaire avec les institutions en charge de dire le doit. D’ailleurs, Amnesty International (2021) a rapporté des arrestations des défenseurs des droits humains et des militants de la société civile qui réclamaient des comptes à propos d’un audit du Ministère de la Défense ou qui ont critiqué la gestion de la COVID-19. Le rapport souligne aussi la nouvelle loi permettant au gouvernement de surveiller les communications électroniques aux fins de la sécurité nationale en plus des cas de disparitions forcées portant sur 115 personnes qui seraient orchestrées par des militaires déployés dans la région de Tillabéry. Ces faits ne sont pas en contradiction avec les résultats de l’enquête du huitième round d’Afrobarometer au Niger, qui montrent un fort soutien de redevabilité du Président de la République devant l’Assemblée Nationale et les institutions de justice, mais aussi un sentiment d’iniquité de traitement des citoyens devant la justice. Au regard de la crise post-électorale qui a précédée l’enquête avec l’acceptation historique du président sortant de céder le pouvoir, les données apportent des évidences sur les aspirations Nigériens quant à la consolidation de l’Etat de droit.