For democracy advocates, the press is the most indispensable and formidable non-governmental institution. According to them, access to information is crucial to enable citizens to inform themselves about economic, political and social news in order to hold elected leaders accountable. Senegalese people use a variety of means to get information on current events, but radio and television remain the most popular mass media because of their accessibility and reach. However, digital media are increasingly popular with citizens. The rise of social media has changed the relationship between governments and the media. On the one hand, proponents of democratic development fear government initiatives to suspend certain media outlets and to impose restrictions on the Internet. On the other hand, the government cites the spread of false information and hate speech as reasons for its restrictions. However, some Senegalese fear that the government is using these threats to curtail press freedoms. The new Afrobarometer survey in Senegal reveals that citizens are mostly in favour of press freedom, the role of the media in monitoring government actions and the ability of social networks to inform people about current events. However, the majority of citizens consider that social media facilitate the spread of false information and hate speech, which the government should be able to outlaw without restricting access to the Internet and social networks. This reflects a situation of ambivalence insofar as most Senegalese claim to want unrestricted digital media while supporting the restriction of messages they consider potentially dangerous. / Pour les défenseurs de la démocratie, la presse est l’institution non gouvernementale la plus indispensable et la plus redoutable. Selon eux l’accès à l’information est primordial pour permettre aux citoyens de s’informer sur l’actualité économique, politique et sociale afin de demander des comptes aux dirigeants élus. Les Sénégalais utilisent divers moyens pour s’informer sur l’actualité, mais la radio et la télévision demeurent les médias de masse les plus populaires en raison de leur accessibilité et de leur portée. Toutefois, les médias numériques sont de plus en plus prisés par les citoyens. L’essor des médias sociaux a bouleversé les interrelations entre les gouvernements et les médias. D’un côté les partisans du développement démocratique redoutent les initiatives du gouvernement visant à suspendre certains médias et à imposer des restrictions sur l’Internet. En revanche, le gouvernement évoque la diffusion des fausses informations et des discours de haine pour justifier ses mesures de restrictions. Toutefois, certains Sénégalais craignent que les gouvernants utilisent ces menaces pour réduire les libertés de la presse. La nouvelle enquête d’Afrobarometer au Sénégal révèle que les citoyens sont majoritairement favorables à la liberté de la presse, au rôle des médias dans le contrôle des actions gouvernementales et à la capacité des réseaux sociaux à informer les populations sur l’actualité. Cependant, la majorité des citoyens considèrent que les médias sociaux facilitent la propagation des fausses informations et des discours de haine que le gouvernement devrait pouvoir proscrire sans pour autant restreindre l’accès à l’Internet et aux réseaux sociaux. Cela traduit une situation d’ambivalence dans la mesure où la plupart des Sénégalais affirment vouloir des médias numériques sans restriction tout en soutenant la limitation des messages qu’ils considèrent potentiellement dangereux.