Long before the colonial period, the traditional chieftaincy was the only known African territorial administrative organisation. The chieftaincies assumed all political, administrative, military, cultural and spiritual power. The institution continued to serve as a link between the administration and the indigenous population during the colonial period. Even if the scope of their power was reduced, the chiefs remained the link between the administration and their communities, and the spokesperson for the people in their dealings with the administration. Today, traditional chiefs have lost power to new political and administrative entities, but in many countries, they remain very active in local governance. Because of their proximity to the people, traditional leaders continue to perform several functions, especially in rural areas, including strengthening social cohesion, resolving land and legal disputes based on customary law, and contributing to the design and implementation of development projects. They are also often seen as agents of mobilisation in the electoral field and are much courted by political parties. Finally, to promote cultural life, the state uses chiefs to organise festivities and promote local culture. But with the advent of a modern system of administration set up after independence, the guarantors of customs and traditions are also the subject of much criticism. Traditional chieftaincy is often criticised for its undemocratic procedures and its androcentric character. In Togo, traditional chieftaincy plays the same roles and is subject to the same criticism. Political impartiality seems to be the area in which chieftaincy is more questionable. It is often considered to be complicit with and at the mercy of the ruling power, which is said to influence the process of accession to the throne in its favour in some areas, and this may give rise to mistrust among the population. Recent data from the Afrobarometer survey confirms that traditional chieftaincy still has an important place in Togo’s social cohesion, as it is still esteemed and trusted by many Togolese, but that it should remain neutral during electoral processes. / Bien avant la période coloniale, la chefferie traditionnelle était la seule organisation administrative territoriale africaine connue. Les chefferies assumaient tout le pouvoir politique, administratif, militaire, culturel, et spirituel. L’institution a continué par servir de trait d’union entre l’administration et les populations autochtones pendant la période coloniale. Même si l’étendue de leur pouvoir a été réduite, les chefs sont demeurés le relais de l’action administrative au sein de leurs communautés et le porte-parole des populations auprès de l’administration. De nos jours, la chefferie traditionnelle a perdu du pouvoir au profit de nouvelles entités politiques et administratives, mais dans beaucoup de pays elle est restée très active dans la gouvernance locale. Grâce à leur proximité des populations, les chefs traditionnels continuent de remplir un certain nombre de fonctions, surtout dans les zones rurales, notamment le renforcement de la cohésion sociale, le règlement de problèmes fonciers et de différends juridiques en s’appuyant sur le droit coutumier, et la contribution à la conception et à la mise en œuvre des projets de développement. Ils apparaissent aussi souvent comme des agents de mobilisation dans le domaine électoral et sont très courtisés par les partis politiques. Et enfin, pour l’animation de la vie culturelle, l’Etat fait recours aux chefs pour l’organisation des festivités et la promotion de la culture locale. Mais avec l’avènement d’un système d’administration moderne mis en place après les indépendances, les garants des us et coutumes font aussi l’objet de nombreuses critiques. La chefferie traditionnelle est souvent décriée pour ses procédures non démocratiques et son caractère androcentrique . Au Togo, la chefferie traditionnelle joue les mêmes rôles et subit autant de critiques. L’impartialité politique semble être le plan sur lequel la chefferie est plus un sujet à caution. Elle est souvent considérée comme complice et à la merci du pouvoir en place, qui influencerait le processus d’accession au trône en sa faveur dans certaines contrées, et ceci pourrait susciter de la méfiance au sein de la population. Les données récentes de l’enquête Afrobarometer confirment que la chefferie.