Briefing Paper

Les Tunisiens Sont Favorables au Protectionnisme Mais Soutiennent les Investissements Étrangers / Tunisians Favour Protectionism but Support Foreign Investment

According to the Afrobarometer survey conducted in 2020, Tunisians prefer protectionism to free trade, to protect Tunisian producers and companies from foreign competition. However, the majority of Tunisians support foreign direct investments, perhaps due to the expected results of these investments on employment. The survey also shows that most Tunisians reject conditional loans and prefer financing from the country’s own resources, even if this will mean higher taxes. These results come in a context where the debt financing needs of the 2022 budget are estimated at 20 billion dinars (5.7 billion euros) and where Tunisia is struggling to find sustainability solutions due to the lack of structural reforms requested by donors. According to the survey, Tunisians believe that the best economic development model for their country is France, followed by China and the USA. In the context of the economic crisis that Tunisia has been experiencing and which has become increasingly entrenched since 2011, these results constitute a decision-making tool for defining economic policies that are close to the aspirations and preferences of Tunisians. / Selon l’enquête d’Afrobarometer menée en 2020, les Tunisiens préfèrent le protectionnisme au libre-échange, question de protéger les producteurs tunisiens et entreprises tunisiennes à la concurrence étrangère. Cependant, les Tunisiens soutiennent en majorité les investissements directs étrangers, peut-être explicable par l’effet attendu de ces investissements sur l’emploi. L’enquête montre également que les Tunisiens rejettent en majorité les prêts conditionnés et préfèrent un financement par les ressources propres du pays, même si cela impliquera une augmentation des impôts. Ces résultats viennent dans un contexte où les besoins de financements par emprunt prévus par le budget de l’année 2022 sont évalués à 20 milliards de dinars (5.7 milliards d’euros) et où la Tunisie cherche difficilement des solutions de soutenabilité en raison de l’absence de réformes structurelles réclamées par les bailleurs de fonds. Selon l’enquête, les Tunisiens trouvent que le meilleur modèle de développement économique à suivre par leur pays est la France, suivie par la Chine et les USA. Dans un contexte de crise économique que connait la Tunisie et qui ne cesse de s’ancrer depuis 2011, ces résultats constituent un outil d’aide à la décision pour définir des politiques économiques proches des aspirations et préférences des tunisiens.