Briefing Paper

Malgré une Baisse du Chômage, les Sénégalais Réclament Plus D’efforts du Gouvernement en Matière de Création D’emplois / Despite a Drop in Unemployment, Senegalese Call for More Government Efforts to Create Jobs

Combating unemployment is a major concern for governments, particularly in developing countries. Several studies have shown that unemployment has a significant negative effect on inflation, economic growth and foreign direct investment. Moreover, endemic unemployment can lead to delinquency and insecurity, and in turn to poverty. In the eyes of the Senegalese, the lack of jobs for young people is the main cause of the increase in insecurity and delinquency in the country. In its national development plan, the Senegalese government has committed itself to creating 100,000 to 150,000 decent, productive and remunerative jobs each year through the promotion of labour-intensive public investments and improved monitoring of the labour market. Thus, employment occupies an important place in the current government’s programme to meet the expectations of the Senegalese. However, challenges remain in this area. The most recent Afrobarometer opinion poll in Senegal reveals that the most important problems for citizens remain unemployment, health, education, agriculture and to a lesser extent food insecurity. Moreover, unemployment is more pronounced in urban areas and among young people, women and the better educated. Although the unemployment rate is decreasing, the Senegalese consider the government’s performance in terms of job creation and taking into account the needs of young people to be rather negative. Job creation and vocational training are also citizens’ top priorities for further investment in youth programmes, and citizens are willing to pay more taxes to support youth programmes. However, the majority of Senegalese – and even young people – believe that it is more important to listen to the wisdom of the elders than to the new ideas of young people. / La lutte contre le chômage constitue une préoccupation majeure pour les gouvernements, en particulier dans les pays en développement. Plusieurs études ont montré que le chômage a un effet négatif et significatif sur l’inflation, la croissance économique ainsi que les investissements directs étrangers. Par ailleurs, une situation de chômage endémique peut conduire à la délinquance et l’insécurité et par ricochet à la pauvreté. Aux yeux des Sénégalais, le manque d’emplois des jeunes est la principale cause de la hausse de l’insécurité et de la délinquance dans le pays. Dans son plan de développement national, le gouvernement du Sénégal s’est engagé à créer chaque année 100.000 à 150.000 emplois décents, productifs et rémunérateurs à travers la promotion des investissements publics à haute intensité de main-d’œuvre et l’amélioration du suivi du marché du travail. Ainsi, l’emploi occupe une place importante dans le programme du gouvernement actuel pour répondre aux attentes des Sénégalais. Toutefois, il subsiste des défis à relever dans ce domaine. Le plus récent sondage d’opinions d’Afrobarometer au Sénégal révèle que les problèmes les plus importants pour les citoyens demeurent le chômage, la santé, l’éducation, l’agriculture et dans une moindre mesure l’insécurité alimentaire. De plus, le chômage est plus prononcé en milieu urbain et chez les jeunes, les femmes et les plus instruits. Bien que le taux de chômage soit en baisse, les Sénégalais jugent plutôt négatives les performances du gouvernement en matière de création d’emplois et de prise en compte des besoins de jeunes. La création d’emplois et la formation professionnelle sont également les principales priorités des citoyens pour un investissement supplémentaire dans les programmes destinés aux jeunes, et les citoyens sont prêts à payer plus d’impôts pour soutenir les programmes d’aide aux jeunes. Cependant, la majorité des Sénégalais – et même des jeunes – pensent qu’il est plus important d’écouter la sagesse des anciens que les idées nouvelles des jeunes gens.