Since the first confirmed case of COVID-19 in November 2019 in China, this pandemic has brought back to the international stage the importance of trust between rulers and ruled in a particular context of need for health crisis communication strategies. In Togo, where the first case was recorded on 6 March 2020, the government quickly declared a state of health emergency. This state empowers the government to take all measures within the scope of the law by ordinance, thus putting the ordinary functioning of the National Assembly at half-mast. One of the key measures was the introduction of nightly curfews from 8pm to 6am after the closure of certain towns (Lomé, Sokodé, Dapaong, Cinkassé). However, these curfews had led to police blunders with the death of several people. Up to 11 May 2021, Togo had recorded 13,167 confirmed cases with 125 deaths from COVID-19. Compliance with government measures cannot be achieved without public confidence in the institutions involved. Indeed, trust in public institutions remains one of the most essential resources for developing effective societal responses, but is lacking in many African countries. Certain events have contributed to public doubts about the reliability of the institutions involved in managing the response to COVID-19. On the media side, alleged acts of corruption continue to be denounced during the COVID-19 period. Indeed, the response to the pandemic has led to corruption scandals linked to the purchase of artificial respirators of questionable quality. In addition, a project for 5 million surgical masks was allegedly misappropriated as part of the partial resumption of classes in schools. What is the level of trust of Togolese towards their leaders, especially those involved in the management of COVID-19? The results of the most recent Afrobarometer survey in Togo reveal that citizens perceive an increase in the level of corruption and a deficit of trust in their authorities, except for religious leaders. In particular, the majority of Togolese lack confidence in the government to publish reliable statistics on COVID-19 and to ensure the safety of the vaccine. However, they say that no matter who oversees the country, it is always important to obey the government. / Depuis le premier cas confirmé de COVID-19, en novembre 2019 en Chine, cette pandémie a remis devant la scène internationale l’importance de la confiance entre gouvernants et gouvernés dans un contexte particulier de besoin de stratégies de communications de crise sanitaire. Au Togo, où le premier cas a été enregistré le 6 mars 2020, le gouvernement avait rapidement décrété l’état d’urgence sanitaire. Cet état habilite le gouvernement à prendre par ordonnance toutes les mesures relevant du domaine de la loi, mettant ainsi en berne le fonctionnement ordinaire de l’Assemblé Nationale. L’une des mesures phares était est l’instauration des couvre-feux nocturnes de 20h à 6h après le bouclage de certaines villes (Lomé, Sokodé, Dapaong, Cinkassé). Toutefois, ces couvre-feux avaient entraîné des bavures policières avec la mort de plusieurs personnes. Jusqu’au 11 mai 2021, le Togo enregistrait 13.167 cas confirmés avec 125 décès de COVID-19. Le respect des mesures gouvernementales ne saurait se faire sans une confiance du public envers les institutions impliquées. En effet, la confiance envers les institutions publiques reste l’une des ressources les plus essentielles pour élaborer les réponses sociétales efficaces, mais elle fait défaut dans de nombreux pays africains. Certains événements ont contribué aux doutes du public sur la fiabilité des institutions impliquées dans la gestion de la réponse au COVID-19. Togbui Dagban Ayivon IV, un chef traditionnel de l’un des quartiers de Lomé, a sorti une note rendue publique dans laquelle il fustige les mesures barrières du gouvernement contre la COVID-19. Du coté des médias, les actes supposés de corruption ne cessent d’être dénoncés en cette période de COVID-19. En effet, la riposte contre la pandémie a débouché sur des scandales de corruption liés à l’achat de respirateurs artificiels dont la qualité est douteuse. En plus, un projet de 5 millions de masques chirurgicaux aurait été détourné dans le cadre de la reprise partielle des cours dans les établissements scolaires. Quel est le niveau de confiance des Togolais envers leurs leaders, surtout ceux impliqués dans la gestion de la COVID-19 ? Les résultats de l’enquête la plus récente d’Afrobarometer au Togo révèlent que les citoyens perçoivent une hausse du niveau de la corruption et un déficit de confiance envers leurs autorités à l’exception des chefs religieux. En particulier, la majorité des Togolais manquent de confiance envers le gouvernement de publier des statistiques fiables sur la COVID-19 et d’assurer l’innocuité du vaccin. Cependant, ils affirment que quel que soit les dirigeants à la tête du pays, il est toujours important d’obéir au gouvernement.