Briefing Paper

Peut-on Lutter Contre la Corruption dans les Marchés Publics au Burkina Faso ? / Can We Fight Against Corruption in Public Procurement in Burkina Faso ?

“This document demonstrates that small and medium enterprises (SMEs) play an important role in the economy of Burkina Faso. Only, this role is limited by weak private demand. Public markets are in this context an alternative first choice. However, the submission to the award of public contracts may also be a danger to SMEs. The award of public contracts is affected by the corruption that most often leads to the bankruptcy of SMEs. To study this issue, this research is given the objective to identify the reasons for the persistence of corruption in public procurement of materials and supplies in Burkina Faso. The analyses show that the reasons why entrepreneurs actively participate in corruption are twofold. Some take part because it is a means of easy enrichment, others because submitting dossiers with optimal price-quality ratio is not sufficient to be awarded a public contract in Burkina Faso./ Cela n’est plus à démontrer, les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle important dans l’économie du Burkina Faso. Seulement, ce rôle est limité par la faiblesse de la demande privée. Les marchés publics constituent dans ce contexte une alternative de premier choix. Pourtant, la soumission à l’attribution de marchés publics peut aussi être un danger pour les PME. La passation des marchés publics est affectée par la corruption qui conduit le plus souvent à la faillite des PME. Pour étudier cette problématique, la présente recherche s’est donnée pour objectif d’identifier les raisons de la persistance de la corruption dans les marchés publics de matériels et de fournitures de bureau au Burkina Faso. Les analyses montrent que les raisons qui poussent les entrepreneurs à participer activement à la corruption sont de deux ordres. Certains s’y adonnent parce que c’est un moyen d’enrichissement facile, d’autres parce que soumettre un dossier avec un ratio qualité-prix optimal n’est pas suffisant pour être attributaire d’un marché public au Burkina Faso.”