Cameroon is a country rich in culture and tradition. Due to its history of colonisation, French and English are the two official languages, making it one of the most unique countries in Africa. The cultural diversity is the reason why the country is called “Africa in miniature”. However, this diversity is not always experienced as a source of unity. Indeed, what is now commonly referred to as the ‘Anglophone crisis’ began to gain momentum with the strike of Anglophone lawyers and teachers in the North West and South West regions with the motivation that the government is trying to eliminate the common law justice system and English language education. According to the same source, 20% of the Cameroonian population is Anglophone. Thus, the country has been facing instability for the past few years; the withdrawal of identity is progressively increasing and the doubt about the sense of belonging, that seemed to be invisible, is becoming more and more visible. In this context, in what system of identity representation do Cameroonians place themselves today? The results of the latest Afrobarometer survey show that Cameroonians claim to be both national and ethnic. Most citizens are tolerant of ethnic, religious and national differences. However, they think that one should remain suspicious of others. A slight majority of Cameroonians believe that there is more that unites them than divides them, but this feeling varies widely by region. Is the sense of division accentuated in some regions due to conflict and perceptions of marginalisation? These data from the Afrobarometer survey inform and enlighten policy makers, national and international public opinion and civil society actors, and could therefore help in the development of strategies to ensure better social cohesion of citizens eliminating any sense of exclusion / Le Cameroun est un pays riche en cultures et en traditions. Du fait de son histoire de colonisation, le Français et l’Anglais sont les deux langues officielles, faisant ainsi une des particularités de ce pays en Afrique. La diversité culturelle est la raison pour laquelle le pays est dénommé « l’Afrique en miniature ». Cependant, cette diversité n’est pas toujours vécue comme source d’unité. En effet, ce qui est communément appelé aujourd’hui « la crise anglophone » a commencé à prendre de l’ampleur avec la grève des avocats et des enseignants anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec la motivation selon laquelle le gouvernement tente d’éliminer le système judiciaire du « common law » et l’enseignement en anglais. Or, selon cette même source, 20% de la population camerounaise est anglophone. Ainsi, le pays est confronté depuis ces dernières années à l’instabilité ; le repli identitaire s’accentue progressivement et rend de plus en plus visible le doute sur le sentiment d’appartenance qui semblait jusqu’à hier invisible. Dans ce contexte, dans quel système de représentation identitaire se place les Camerounais aujourd’hui ? Les résultats de la dernière enquête Afrobarometer montrent que les Camerounais se réclament aussi bien de leur nationalité que de leur ethnie. La plupart des citoyens sont tolérants par rapport à des différences ethniques, religieux et nationales. Cependant, ils pensent qu’il faut rester méfiant vis-à-vis des autres. Une légère majorité des Camerounais pensent qu’il y’a plus qui les unit que ce qui les divise, mais ce sentiment varie amplement selon les régions. Le sentiment de division accentué dans certaines régions est-il dû au conflit et aux perceptions de marginalisation? Ces données de l’enquête Afrobarometer informent et éclairent les décideurs politiques, l’opinion publique nationale et internationale et les acteurs de la société civile, et pourraient donc aider à l’élaboration de stratégies afin d’assurer une meilleure cohésion sociale des citoyens éliminant tout sentiment d’exclusion.