First of all, it should be recalled that in recent years Africa has once again become the scene of unprecedented acts of violence of endogenous and exogenous origin. Given its seriousness and consequences, the issue of violent extremism has become central to African national and regional public policies, as well as to the intervention strategies of multilateral and bilateral partners. However, despite the multiplicity of programmes designed within and outside Africa to combat violence and consolidate peace and stability, conflicts are still one of the main obstacles to the continent’s development. Indeed, the situation of violent extremism and terrorism has become particularly worrying in Africa during 2019 and the first half of 2020. An observation of the mapping of extremist violence in Africa, as drawn up by the African Centre for the Study and Research on Terrorism (ACSRT), shows that West Africa and Central Africa were respectively the most affected regions. There are several crisis areas and a plethora of armed groups. In the Sahel region, notably Burkina Faso, Mali and Niger, there were almost 800 violent extremist activities (double the number in 2015) involving militant Islamist groups. The deaths caused by these activities are estimated at around 2,600, many of them civilians and military personnel. In addition to the three groups considered responsible for most of these attacks, namely the Macina Liberation Front (FLM), the Islamic State in the Great Sahara (EIGS) and Ansaroul Islam, other regional affiliates of Al Qaeda in the Islamic Maghreb known as Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM) are active. The pandemic has found fertile ground in the multidimensional vulnerability of some African states, inequality, unemployment and tensions, as well as in weak institutional capacity. Its political, economic and societal consequences, as well as the response strategies implemented, can be aggravating factors in conflicts, in view of the additional frustrations they generate. It is worth recalling that the causes of violent extremism include exclusion, marginalisation, lack of opportunities and grievances against the state. / Avant toute chose, il convient de rappeler que l’Afrique est redevenue depuis quelques années le théâtre d’actes d’une violence inouïe aux origines endogènes et exogènes. Compte tenu de sa gravité et de ses conséquences, la problématique de l’extrémisme violent s’est imposée aucœur des politiques publiques nationales et régionales africaines, ainsi que des stratégies d’intervention des partenaires multilatéraux et bilatéraux. Toutefois, malgré la multiplicité des programmes conçus en Afrique ou en dehors pour lutter contre la violence, consolider la paix et la stabilité, les conflits constituent encore l’un des principaux obstacles au développement du continent. En effet, la situation de l’extrémisme violent et du terrorisme est devenue particulièrement préoccupante en Afrique au cours de l’année 2019 et du premier semestre de l’année 2020. Une observation de la cartographie de la violence extrémiste qui y a court, telle que dressée par le Centre Africain d’Etudes et de Recherche sur le terrorisme (CAERT) montre que, l’Afrique del’Ouest et l’Afrique Centrale ont respectivement été les régions les plus touchées. L’on y dénombre plusieurs foyers de crise et une pléthore de groupes armés. Dans la région sahélienne, notamment, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il aété enregistréprès de 800 activités extrémistes violentes (le double par rapport à 2015) impliquant des groupes islamistes militants. Les décès provoqués par ces activités sont estimés à environ 2600 dont une bonne partie parmi les civils et les militaires. A côté des trois groupes considérés comme responsable de la plupart de ces attaques, à savoir: le Front de libération du Macina(FLM), l’État islamique au Grand Sahara(EIGS)et Ansaroul Islam, agissent d’autres affiliés régionaux d’al-Qaïda au Maghreb islamique connu sous le nom de Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). La pandémie a trouvé un terreau fertileavecla situation de vulnérabilité multidimensionnelle visible dans certains Etats africains,les inégalités, le chômageet les tensions existantes, ainsi qu’avec les faiblesses des capacitésinstitutionnelles. Ses conséquences politique, économique et sociétale, de même que les stratégies de ripostemises en œuvre peuvent être des facteurs aggravants des conflits, au regard des frustrations supplémentaires qu’elles engendrent. Ilconvient de rappeler que parmi les causes de l’extrémisme violent, figurent en bonne place l’exclusion, la marginalisation, l’absence d’opportunités et les griefs contre l’État.