To ensure the implementation of a true public security policy, it is needed to address the internal problems of the interior security forces. This is essential so that political power is able to respond democratically, balanced and proportionate to the security challenges, as well as the expectations of the
population. The country, although until now advancing successfully on the path to
democratic transition seems increasingly caught between the jihadist threat
and the possibility of a return to dictatorship. The jihadist groups benefit, not of the absence of internal security, but its dysfunction: Police brutality, daily extortion of small traders and smugglers, and poor prison conditions, strengthen the feeling of injustice of some Tunisians and make them receptive to radical Islamism. A comprehensive reform of the police, together with the establishment of a public security policy is more than ever a priority. Without adaptation missions and capabilities of the security forces after Ben Ali, the temptation restore the barrier of fear between the citizen and the armed forces and thus to renew with authoritarianism will be part of the arsenal of emergency measures in case of threat to civil peace. / Pour garantir la mise en place d’une véritable politique publique de sécurité, il est nécessaire de s’attaquer aux problèmes internes des FSI. Ceci est indispensable afin que le pouvoir politique soit en mesure de répondre de manière démocratique, équilibrée et proportionnelle aux défis sécuritaires, de même qu’aux attentes de la population. Le pays, bien qu’avançant jusqu’à présent avec succès sur la voie de la transition démocratique, semble de plus en plus pris en étau entre le péril jihadiste et la possibilité d’un retour à la dictature.
Les groupes jihadistes tirent profit, non de l’absence de sécurité intérieure, mais
de son dysfonctionnement : les brutalités de la police, les rackets quotidiens des petits commerçants et contrebandiers, ainsi que les mauvaises conditions carcérales, renforcent le sentiment d’injustice de certains Tunisiens et les rendent réceptifs à l’islamisme radical. Une réforme globale de la police, assortie de la mise en place d’une politique publique de sécurité est plus que jamais impérative. Sans une adaptation des missions et capacités des forces de l’ordre de l’après Ben Ali, la tentation de restaurer la barrière de la peur entre le citoyen et les forces armées et donc de renouer avec l’autoritarisme fera partie de l’arsenal des mesures d’urgence en cas de menace à la paix civile./