“In the context of segmentation of family farms, the government should: (i)solve structural issues related to land management by allowing actors operating land to be secured through the acquisition of real property rights; (ii) ensure that the limited resources available in the country, including water, are fairly distributed among the different users(farmers, ranchers, manufacturers) and used primarily to meet domestic food demand; and (iii) support the development of services that will allow producers to intensify production in a sustainable manner, in a context of climate change and dwindling resources (agricultural and rural training, consulting operation, support for innovation, etc.). Public policies aimed at job creation should focus on the downstream pathways through investments and incentives in the secondary and tertiary sectors. Support for the development of service platforms should enable the promotion of SMEs/SMIs who can play a role in locomotive production. Private investment is vital, but it must have tangible direct and indirect benefits for regional economies. Finally, public policies must define their priorities based on regional realities and cooperation between stakeholders. They should be more inclusive, that is to say apply to the greatest number, and involve all stakeholders (organizations
producers, private sector, financial institutions, local authorities), in conjunction with the sub-regional level (ECOWAS, UEMOA) to negotiate the necessary compromises and develop the measures most likely to meet the real challenges of agriculture and rural world. Only this dialogue, which combines industry approach to a territorial approach, will reflect the new agrarian realities accompanying the transformations of the rural economy and prepare for the integration of family farms in a globalized economy./ Dans le contexte de segmentation des exploitations familiales, l’Etat devrait : (i)résoudre les questions structurelles liées à la gestion du foncier en permettant aux acteurs qui exploitent les terres d’être sécurisés, à travers l’acquisition de droits fonciers réels; (ii) garantir que les ressources limitées dont dispose le pays, notamment l’eau, seront équitablement réparties entre les différents utilisateurs (agriculteurs, éleveurs, industriels) et serviront prioritairement à répondre à la demande alimentaire interne; et (iii) accompagner le développement d’une véritable offre de services qui permettra aux producteurs d’intensifier la production de manière durable, dans un contexte de changement climatique et de raréfaction
des ressources (formation agricole et rurale, conseil à l’exploitation, appui à l’innovation, soutien à la recherche, etc.).
Les politiques publiques visant la création d’emplois devraient privilégier l’aval des filières par des investissements et des incitations dans les secteurs secondaire et tertiaire. L’appui au développement de plateformes de services doit permettre la promotion de PME/PMI qui peuvent jouer un rôle de locomotive à la production. La question de l’investissement privé et des acquisitions foncières doit absolument intégrer une dimension stratégique en termes d’emploi et les propositions doivent être évaluées en donnant à l’emploi un caractère central qui est aujourd’hui totalement occulté dans le débat. L’investissement privé est vital mais il doit avoir des retombées directes et indirectes palpables pour les économies régionales. Enfin, les politiques publiques doivent définir leurs priorités en s’appuyant sur les réalités régionales et la concertation entre acteurs. Elles doivent être plus inclusives, c’est-à-dire s’adresser au plus grand nombre, et impliquer toutes les parties prenantes (organisations de producteurs, secteur privé, institutions financières, collectivités locales), en liaison avec le niveau sous-régional (CEDEAO, UEMOA), afin de négocier les compromis nécessaires et d’élaborer les mesures les plus à même de répondre aux réels enjeux de l’agriculture et du monde rural. Seule cette concertation, qui combine une approche par filière à une approche territoriale, permettra de tenir compte des nouvelles réalités agraires, accompagner les transformations de l’économie rurale et préparer l’insertion des exploitations familiales dans une économie mondialisée.”