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Se Faire Justice Soi-même, Une Solution par Défaut à Madagascar? / Taking the law into your own hands, a default solution in Madagascar?

A rare phenomenon before the 2009 political crisis, the practice of popular revenge seems to be increasing in Madagascar. From North to South, many regions are concerned by the willingness of the population itself to punish sexual assaults, sexual assaults dahalo (bandits), pickpocketing, and other crimes. Remarkable cases have shown that the lynching can occur on any average individual suspected of having committed a misdemeanour. This popular justice, also called fitsaram-bahoaka in Malagasy, goes against the elements that define criminal justice, such as the presumption of innocence. To remedy this, government initiatives exist such as the partnership between the State, through the Ministry of Justice, and the programme “Strengthening the State of Law” of the United Nations Development Programme, which recently started organizing awareness-raising workshops by bringing local authorities and citizens closer together, while popularizing some legal elements on the subject. / Un phénomène rare avant la crise politique de 2009, la pratique de la vindicte populaire
semble augmenter à Madagascar. Du Nord au Sud, de nombreuses régions sont concernées par la volonté de la population elle-même de punir des agressions sexuelles, des dahalo (bandits), des vols à la tire, et autres délits. Des cas remarquables ont montré que le lynchage peut s’abattre sur n’importe quel individu lambda soupçonné d’avoir commis un délit. Cette justice populaire, appelée aussi fitsaram-bahoaka en malgache, va à l’encontre des éléments qui définissent la justice pénale, comme la présomption d’innocence. Elle tente de s’apparenter à la notion de justice alors qu’elle est bien considérée comme un crime. Pour y remédier, des initiatives du gouvernement existent telles que le partenariat entre l’état, à travers le Ministère de la Justice, et le programme « Renforcement Etat de
Droit » du Programme des Nations Unies pour le Développement, qui organise depuis peu
des ateliers de sensibilisation en rapprochant les autorités locales et les citoyens, tout en vulgarisant quelques éléments juridiques sur le sujet.