Since its emergence in Egypt in February 2020, the COVID-19 pandemic has spread to almost all African countries. With about 85% of countries affected, this pandemic has passed the threat stage and has become a sad reality. But, contrary to the “thesis of catastrophism”, Africa seems to be doing well while the debates and reactions around this thesis remain topical. The purpose of this paper is to contribute to this debate. It was a question of discussing its existence and relevance while trying to understand the explanatory factors of the interest gained by this debate. The paper was based on asurvey targeting press articles reporting scientific forecasts and/or opinions on the evolution of the COVID-19 pandemic. The results lead to the conclusion that there is a certain geography of catastrophistic forecasts, especially directed towards the African continent. Contrary to this growing human pride with this feeling of controlling everything through modeling, technologies, etc., the pandemic of COVID-19 reminds us otherwise. Experts need to return to greater humility and modesty. A model remains a simplified representation of reality. It will never be reality. For Africans, all these debates around forecasts must lead us to lose even more of our “inferiority complex”, especially from the point of view of science and expertise. Above all, these findings raise serious questions about the models that have been used to define the multiple policies and intervention programmes in Africa, particularly in French-speaking countries where the development plane is still on the runway. / Depuis son apparition en Egypte en février 2020, la pandémie du COVID-19 s’est propagée dans presque tous les pays africains. Avec environ 85% de pays atteints, cette pandémie a dépassé le stade de menace et est devenue une triste réalité. Mais, contrairement à la “thèse du catastrophisme”, l’Afrique semble tirer son épingle du jeu pendant que les débats et réactions autour de cette thèse restent d’actualité. Le but de ce papier est de contribuer à ce débat. Il s’est agi de discuter de son existence et de sa pertinence tout en essayant de comprendre les facteurs explicatifs de l’intérêt gagné par ce débat. Le papier s’est appuyé sur une enquête ciblant les articles de presse reportant des prévisions scientifiques et/ou des opinions sur l’évolution de la pandémie du COVID-19. Les résultats amènent à conclure à l’existence d’une certaine géographie des prévisions catastrophistes surtout orientées vers le continent africain. Contrairement à cet orgueil humain grandissant avec ce sentiment de tout maîtriser grâce à la modélisation, aux technologies, etc., la pandémie du COVID- 19 vient nous rappeler le contraire. Les experts doivent revenir à plus d’humilité et de modestie. Un modèle reste une représentation simplifiée de la réalité. Il ne sera jamais la réalité. Pour les africains, tous ces débats autour des prévisions doivent nous amener à perdre encore un peu plus de notre “complexe d’infériorité”., notamment du point de vu de la science et de l’expise. Au-delà de tout, ces constats posent de sérieuses questions quant aux modèles qui ont servi à définir les multiples politiques et programmes d’intervention en Afrique, en particulier dans les pays francophones où l’avion du développement est toujours sur la piste de décollage.