In nine months, two coups have plunged Mali into instability, while violence persists in the interior of the country. Neither the Malian stakeholders nor the international partners have taken advantage of the transition opened by the fall of President Keïta to put the country back on track. The second coup d’état on 24 May 2021 reinforced the military’s hold on power and marked the beginning of a period that is more cause for fear than hope. The new ruling coalition appears fragile and unable to carry out necessary reforms. Mali’s leaders must salvage what can be salvaged from the transitional project, notably by reforming the electoral system to allow elections to be held that offer citizens real alternatives. The current uncertainty should not prevent foreign partners from working in the long term to help the Malian state rebuild. / En neuf mois, deux coups d’Etat ont plongé le Mali dans l’instabilité tandis que la violence persiste dans l’intérieur du pays. Ni les acteurs maliens ni les partenaires internationaux n’ont profité de la transition ouverte par la chute du président Keïta pour remettre le pays sur de bons rails. Le second coup d’Etat du 24 mai 2021 a conforté la mainmise des militaires sur le pouvoir et marqué le début d’une période qui nourrit plus de craintes que d’espoirs. La nouvelle coalition au pouvoir apparait fragile et peu en mesure de mener à bien des réformes pourtant nécessaires. Les dirigeants maliens doivent sauver ce qui peut l’être du projet de transition, notamment en menant une réforme du système électoral qui permettra la tenue d’élections proposant aux citoyens de réelles alternatives. L’incertitude actuelle ne devrait pas empêcher les partenaires étrangers d’œuvrer sur le long terme, afin d’aider l’Etat malien à se reconstruire.